SARA LONE
Pinky Princess
Le corps sans vie de Ron Santa Carruthers, patron d’une pêcherie, a été retrouvé sur la plage coupé en deux morceaux. Plongeant dans le trouble la police locale, cette macabre découverte oblige le chef Curtis à avertir le seul parent du défunt, à savoir sa fille Joy. Travaillant dans un cabaret burlesque de la Nouvelle Orléans, il va à sa rencontre pour lui annoncer la mauvaise nouvelle. Un rien taiseuse, la jeune fille qui porte le nom de scène de Lara Lone accuse le coup et après avoir répondu à certaines questions sur son père refuse de revenir au pays. A l’issue d’une violente altercation avec son patron qui laisse ce dernier sur le carreau, Joy décide de fuir la Nouvelle Orléans après avoir emporté une partie du contenu du coffre du cabaret. C’est dans sa fuite qu’elle est arrêtée par la police et se voit rattrapée par le chef Curtis. Menacée d’être inculpée pour un meurtre qu’elle n’a pas commis, elle est bientôt prise sous l’aile protectrice d’un agent des services secrets, Rip Vandoorne. Pourquoi cette intervention des plus surprenantes ? Et qui a bien pu assassiner son père ? Tout en tentant d’éviter les coups bas de la mafia de Nola, Joy va chercher les réponses à ses questions.
Par phibes, le 29 octobre 2013
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Scénariste :
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dessinateur :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Genre s :
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Sortie :
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ISBN :
9782930623191
Notre avis sur SARA LONE #1 – Pinky Princess
Grâce à la participation financière de près de 290 bienfaiteurs, la plateforme Sandawe.com voit son catalogue s’enrichir d’un nouvel album. Sara Lone, pur produit d’une association d’artistes qui semble bien partie pour nous régaler, nous introduit dans une équipée policière tonitruante et un tantinet violente.
A la manœuvre de cette aventure, Erik Arnoux, auteur qui a fait sa réputation sur des séries comme Les Aigles décapitées, Timon des Blés, Poker face…. Ce dernier nous entraîne dans les années 50 aux Etats-Unis pour nous plonger dans une intrigue certes multiple mais qui trouve son point de jonction sur les épaules de l’héroïne principale, la sémillante Joy Carruthers autrement dite Sara Lone.
Cet opus a le mérite de démarrer assurément en chanson mais surtout sur les chapeaux de roue. C’est la découverte d’un corps mutilé qui donne le top départ d’une affaire qui va bientôt faire se croiser un grand nombre de personnages issus de milieux très différents voire antagonistes noyés dans leurs petits secrets. Des vétérans de la seconde guerre à la Mafia, en passant par la police, la Sécurité Intérieure et les occupants de cabaret de la Nouvelle Orléans, tous (et en particulier la charismatique Joy) concourent pour animer une aventure plurielle prometteuse en rythme, en surprise et en suspense.
A cet égard, Erik Arnoux gère remarquablement son affaire, faisant naître tension et suspicion dans un environnement fort bien campé. Il va de soi que son aventure bénéficie d’une bonne structuration par le fait qu’elle nous lance sur plusieurs voies parallèles, l’une sur le détournement de documents compromettants la sécurité nationale, l’autre sur la chasse d’un trésor. Mais pour l’instant, dans cet épisode, tout n’est pas dit, le scénariste ne faisant qu’en quelque sorte de lancer les pistes sans aller trop en profondeur, piquant au vif notre curiosité avec habileté.
C’est la première fois que David Morancho participe à la réalisation graphique de tout un album. A n’en pas douter, ce dernier qui a un passé d’illustrateur bénéficie d’une mise en image fortement intéressante. La justesse de son trait, la qualité soignée et détaillée de son environnement, la représentation remarquable de ses personnages démontrent une grande maîtrise artistique et par ce biais, apporte une plus-value non négligeable à l’ouvrage. De fait, c’est un réel plaisir de se plonger dans ses vignettes où les époques sont bien évoquées et les plans très convaincants.
Un début d’aventure détonant qui plonge une danseuse de cabaret dans une intrigue familiale mortifère et bien cadencée, et qui devrait bientôt bénéficier d’une suite (le second tome est actuellement financé à hauteur de 92%).
Par Phibes, le 29 octobre 2013
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