SARAH
Les Enfants de Salamanca
Sarah, jeune femme au passé douloureux, tente de se reconstruire aux côtés de son homme en déménageant de New York, et en rejoignant Salamanca une petite ville forestière perdue en Pennsylvanie.
Mais d’une petite ville tranquille et d’une demeure sympathique, il n’en est très vite rien. Sarah se sent espionnée à longueur de journée, et sa maison est visitée pendant une absence.
Est-ce ses anciens démons qui la poursuivent ou tout autre chose?
Par aub, le 1 janvier 2001
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Collection s :
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Sortie :
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ISBN :
9782800140773
2 avis sur SARAH #1 – Les Enfants de Salamanca
Pour moi chaque album signé de Christophe Bec est attendu avec impatience et aura inévitablement une place de choix dans ma bibliothèque. Une fois de plus, cette nouvelle série est une très grande réussite.
Le talent de scénariste de Christophe Bec est indéniable, et c’est dans ce genre de récit qu’il excelle.
Dans cette histoire, ce qui est formidablement bien amené c’est le suspense et la tension. Dès la troisième page, nous savons que nous allons avoir à faire à un monstre mystérieux et terriblement cruel. Les pages suivantes nous posent le décor, puis les personnages. Les lieux sont un peu terrifiants, malsains pour certains endroits et les habitants très peu avenants. Rien de bien idyllique pour nos deux protagonistes principaux arrivant dans cette région.
Lors de la lecture, j’ai été très rapidement plongé dans l’histoire. Le plus fascinant est le rythme auquel j’ai lu l’album. Certaines séries de pages défilant très vite, car sans texte, et avec un découpage et des scènes très rythmées faisant accélérer la lecture. D’autres pages, au contraire, demandant une lecture attentive et bien moins rapide, permettent au lecteur de se reposer, et d’augmenter le suspense. Certaines scènes sont lourdes, pesantes… Christophe sait faire monter la pression, tous les ingrédients d’une bonne histoire d’horreur sont réunis : la jeune femme sous la douche, la vieille maison, les voisins terribles, une hache, une cave bien sombre… Mais la différence avec tout ce qu’on a pu déjà lire ou voir, c’est le talent de narration de Christophe BEC, qui grâce à un découpage précis et subtil de l’histoire, arrive à nous tenir en haleine tout au long des 64 pages de ce premier tome.
Stefano Raffaele au dessin, voilà encore un homme de talent au rendez-vous. Nous avions déjà rencontré ce couple d’auteurs avec Pandemonium chez Les Humanos en février 2007. Leur travail, déjà très réussi à l’époque, se concrétise encore dans cette nouvelle série. Le trait clair, net et précis de Stefano correspond à merveille au thème de cette histoire. Le dynamisme et le réalisme de son dessin font de l’album une bien belle réussite. A cela, rajoutez les couleurs de Bertrand Denoulet, et vous avez un ensemble très homogène.
Cette Bande Dessinée à classer dans les grandes œuvres de la BD d’horreur, est une très grande réussite que je ne peux que vous conseiller d’acheter au plus vite.
Par AUB, le 19 avril 2008
Un sursaut après avoir entendu le bois de la maison craquer, une lumière que l’on hésite à éteindre de peur d’être plongé dans les ténèbres… Voilà le résultat que donne la lecture du dernier-né de Christophe Bec, surtout si l’on s’y met à une heure tardive, seul dans son appartement !
Depuis combien de temps un livre d’épouvante ne m’avait-il pas fait ainsi frissonner ? Depuis longtemps sans doute. J’étais certes optimiste car le scénariste n’est pas n’importe qui. Néanmoins, je ne m’attendais pas à être aussi captivé par le récit. Je l’ai lu d’une traite, sans lâcher une fois l’album, poussé par une curiosité presque malsaine, celle qui vous dit de fermer le livre car l’histoire va être sordide. Mais le plaisir de la peur est le plus fort. Les yeux rouges du monstre, blotti dans la pénombre, sont aussi efficaces qu’hypnotiques.
Le talent de Bec, outre ses nombreuses idées, réside dans sa capacité à faire monter l’angoisse sans pour autant livrer des scènes spectaculaires. Une fois la première attaque sanglante effectuée, tout est dans l’ambiance et dans l’attente. Nous vivons l’atmosphère pesante de cette ville perdue dans les montagnes, où les gens sont des plus sinistres. Certaines pages sont aussi pauvres en dialogues que lourdent de tension.
Au-delà du vrai monstre qui hante certaines caves ou mines, Sarah vit aussi avec ses propres démons, accentuant encore la sinistrose générale. Cela donne une dimension supplémentaire au livre, tout en perturbant aussi la lecture de temps à autre. En effet, Sarah se livre parfois, en voix off, à des dialogues avec elle-même, engendrant quelques commentaires tantôt cocasses, tantôt plus lourds.
Coté dessins, le style réaliste de Raffaele est réussi et son découpage s’avère très efficace, dynamisant la moindre scène et donnant parfois l’impression de suivre un film au cinéma. Seule la mise en couleur ne m’a pas convaincu ; je la juge assez fade et manquant de consistance.
Je suis en tout cas impatient de découvrir la suite de ce livre qui captive autant qu’il angoisse. Il ne fait aucun doute que Christophe Bec va encore nous surprendre !
Par Legoffe, le 12 septembre 2008
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