SCALPED
Dead mothers

A chaque nouvel album cette série devient de mieux en mieux, c’est incroyable. L’écriture de Aaron est très sèche, mais laisser passer par-ci par-là quelques moments d’une très grande finesse. Ce troisième tome alterne donc des séquences assez violentes avec d’autres plus lentes et plus psychologiques. Le scénario est aussi plus linéaire que dans les deux précédents opus, l’histoire avance vraiment, alors qu’auparavant on avait le sentiment que certes c’était très bien écrit mais que l’intrigue n’évoluait pas beaucoup au profit des flash-back, d’ellipse etc. Ici on continue de suivre Dash, en agent du FBI infiltré malgré lui, cela permet d’entrer dans une étude des moeurs indiennes, pleine de rancoeur, de fierté, de violence aussi, on a l’impression d’y être, c’est superbement bien écrit.
Graphiquement, on retrouve tout d’abord Guéra qui ne cesse de marquer cette série de son superbe trait réaliste, bourré de matière, de force, mais à ses côtés, cette fois, nous avons le génial et trop rare John Paul Leon qui démontre encore une fois qu’il est définitivement un maître des contrastes, il s’occupe du premier épisode de cet album et d’emblée c’est sublime ! Il y a pour finir un jeune dessinateur, Davide Furno, même si je le trouve moins virtuose que les deux autres, il arrive néanmoins à se réapproprier les personnages l’espace d’un épisode et je pense qu’il va falloir le surveiller de très près, un artiste bourré de potentiel !
Un excellent tome, pour conclure, qui nous fait espérer qu’un jour les éditeurs français se pencheront sur cette série !

Par FredGri, le 5 décembre 2008