Scarce

Exceptionnellement Scarce se permet de sortir de ses habitudes pour livrer un numéro 68 entièrement tourné vers la création amateur. 18 récits, 18 ambiances très particulières et 18 styles différents.
Si je devais parler des histoires que j’ai préféré je parlerais de  Destruction, de the end of the 80’s, des histoires assez sombres sur le thème du super-héros, une sorte de regard critique dans le style de Kingdom Come ou encore Watchmen ! le Scarce Man de Delzant est toujours aussi drôle, de même que le Cha Ch’est passhé dans une ruelle…  de Munaro, un hommage finalement hilarant à Batman superbement mis en image.
Ces histoires sont à la fois très bien dessinées et très bien racontées. Ce qui donne de très beaux espoirs pour cette jeune génération d’auteurs.
Peut-être que  Black Hole  aurait mérité d’être plus approfondi, que le concept n’est pas mené assez loin, ce qui donne un arrière goût de reviens-y, de même que le strip Comics Girls qui se contente d’effleurer une critique sans aller vraiment très loin.
Comme d’habitude avec ce genre de collectif il y a des inégalités, c’est si diversifié que chacun peut y trouver son bonheur.
Scarce est la référence en matière de prozine sur les comics US, ce numéro est donc une démarche très intéressante d’ouverture vers des jeunes auteurs en dehors de l’habituel port-folio.
Et, pour ne pas décevoir les fans d’articles, nous avons même droit à une interview avec Rich Buckler qui signa de nombreux comics Marvel dans les années 70 et 80, une façon de revenir vers un style ultra dynamique et un grand monsieur trop injustement passé à la trappe dans le cœur des fans !
Encore un numéro indispensable.

Par FredGri, le 23 septembre 2006