Schizo
Alors que son mariage vient de tomber à l’eau, Brunetti vit seul, cloitré chez lui avec son chat et Iris un mannequin qui lui rappelle la présence d’une femme. En parallèle, il évoque avec nostalgie les artistes qu’il admire et qui ont, eux aussi, eu des tendances mélancoliques, tels que Louise Brooks, Françoise Hardy, Mondrian, Satie ou Kierkegaard.
Par fredgri, le 9 février 2010
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Genre s :
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Sortie :
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ISBN :
9782916589299
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Notre avis sur Schizo
Brunetti a vraiment voulu que cette édition colle parfaitement à la version américaine, que ce soit le format, le papier et les choix typographiques. Cette suite directe à Misery Loves Comedy ne fait que confirmer le génie tourmenté de cet artiste. Ici, il rend hommage directement à Charles Schultz (Snoopy et les Peanuts) pour très vite enchaîner sur diverses démonstrations de son graphisme protéïforme. Car, bien au delà de ses thématiques auto-dépréciatoires, ce qui est fantastique dans le travail de Brunetti c’est cette façon d’explorer l’histoire du comics strip en parodiant tout les styles des maîtres. Et c’est très riche formellement. Brunetti travaille donc la couleur, la typographie, le crayonné, il rend des planches à peine ébauchées, en noir et blanc, en bichromie, en négatif, il s’inspire du style des grands artistes (la planche sur Mondrian est particulièrement superbe) en leur rendant un hommage très respecteux.
Mais, contrairement à Misery Loves Comedy, ici, Brunetti ne sombre pas complètement dans le morbide malsain, dans la violence, il y a même certains passages très droles. Ce qui rajoute un regard moins larmoyant sur l’ensemble et fait de ce Schizo 4 une lecture très agréable. Mais ces variations sur la création, sur l’artiste en lui même sont intéressantes, car elles dépeignent un artistes en perpétuel questionnement, assez touchant en fin de compte.
Cet "album" est donc certainement la meilleure introduction à l’univers de Brunetti, il permet en tout cas de bien se rendre compte du terrain exploré et surtout de l’importance de cet artiste dans la BD indépendante américaine.
Néanmoins, depuis 2006 on n’a plus rien vu de lui, Schizo 4 étant son dernier travail publié. Il faut rester patient !
Par FredGri, le 9 février 2010
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