SCHTROUMPFS, L'INTÉGRALE (LES)
1958 - 1966

Au sommaire de ce premier volume on retrouve, en plus du très exhaustif dossier d’introduction, les récits suivants, dans leur ordre chronologique… "Le Schtroumpf volant", "Les Schtroumpfs noirs", "Le voleur de Schtroumpfs", "Schtroumpfonie en ut", "Le Schtroumpfissime", "L’oeuf et les Schtroumpfs", "La Schtroumpfette" et "La faim des Schtroumpfs".

Par fredgri, le 8 juillet 2013

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Notre avis sur SCHTROUMPFS, L’INTÉGRALE (LES) #1 – 1958 – 1966

Les Schtroumpfs, ces étranges petits personnages devenus en très peu de temps un véritable mythe de la BD, internationalement reconnus et adulés par tous, nous donnent ici l’occasion de revenir à la source de leur création. Nous suivons donc d’une part Peyo lui même, son studio, ses rencontres, les premières ébauches et l’arrivée des premiers mini-récits qui vont voir naître devant nous ces petits bonshommes bleus, véritable reflet de notre société en miniature, qui habitent des maisons en forme de champignons, qui se ressemblent tous, mais qui se distinguent les uns des autres par des caractéristiques très distinctes, un peu à la façon des nains de Blanche Neige ! D’autre part nous avons l’occasion de lire les premières aventures des Schtroumpfs qui sont rassemblées dans les 4 premiers albums de la série !
Mais ce qui fait leur succès c’est avant tout leur charme indescriptible, des petits lutins rigolos qui évoluent entre les brins d’herbe, hors du temps, perpétuellement confrontés à leur ennemi Gargamel ou simplement à leur propre faiblesse. C’est passionnant et très frais !

Néanmoins, deux histoires ressortent très nettement du lot: "Le Schtroumpfissime" et "La Schtroumpfette", deux récits qui démontrent parfaitement que même au travers d’histoires pour plus jeune il est possible d’aborder des thèmes tout de même très profonds et porteurs de symboles forts. Peyo et Delporte y sont des plus habiles pour mettre en relief d’une part la dérive du pouvoir et les troubles d’une société masculine devant les charmes féminins. C’est astucieux car le lecteur n’est jamais sous estimé et le discours très clair. C’est bourré de très bonnes idées, avec des trouvailles linguistiques fantastiques (la création du langage Shtroumpf est en elle même une extraordinaire idée, très riche en déclinaison et certainement responsable d’une grande part du succès des personnages !). De plus, je trouve que peyo n’hésite pas à jouer avec l’image même de ses petits héros (comme cette fois ou, pendant une fête organisée par la Shtroumpfette deux shtroumpfs dansent ensemble en se regardant et l’un d’eux demande "tu trouves ça gai, toi ?"), en se moquant parfois de cette singularité qui les amène à tous se ressembler.

Alors bien sur, ces histoires s’adressent avant tout aux enfants, c’est vrai, malgré tout, ces Intégrales sont tellement bien éditées, avec du rédactionnel passionnant que le cadre dépasse vite ce lecteur cible. J’ai moi même pu ainsi redécouvrir ces aventures ultra connues qui ont amené ces étranges héros de BD à traverser les frontières, étant pour la plupart adaptés en dessin animé par la suite. Après tout on est très vite gagné par cet universalité et cette bonhommie qui nous charme dès les premières pages !

Je ne saurais donc jamais assez vous conseiller cette lecture. Dupuis va d’ailleurs regrouper les histoires de Peyo dans 4 superbes Intégrales à surveiller de très près (on espère juste que ca sera aussi l’occasion de publier toutes les illustrations qui ont suivi les pages, au fur et à mesure !)

La belle sortie de Juillet !

Par FredGri, le 8 juillet 2013

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