SECRETS DE SANG
Celui qui ne sait rien

A la fin du tome 1 planait comme un malaise. On ne savait pas trop quoi penser, quoi comprendre des dernières cases, des tout derniers dialogues, ni même de cette séquence mystique qui les précédait.

Par chance, dès le début de ce tome 2, les réponses sont données, dévoilant une partie importante du mystère. Le lecteur se sent ainsi plus à l’aise face à l’intrigue tout en sachant que le phénomène pourra lui valoir bien des surprises par la suite.

Ces surprises ne tardent pas à arriver quand on quitte l’austère Europe du présent pour partir dans l’Amazonie du passé de Janos. D’un coup, tout change : on a l’impression d’être dans une autre BD ! Pourtant, on a bien là des récits liés. La lecture linéaire du tome précédent devient une lecture à deux facettes, toutes deux aussi intéressantes : la condition du nouvel Arnold d’un côté, les explications du "magicien" Janos de l’autre.

Le dessin, par les couleurs chaudes et vives des parties amazoniennes de Fernandez, m’a fait penser à celui du Dernier livre de la jungle. C’est un compliment. La couverture aussi est à mon avis très réussie. Bravo ! Quant au scénario, vous aurez compris qu’il est de qualité et qu’il atteint l’objectif de captiver le lecteur.

Secrets de sang réussit avec ce second volet à nous emballer autant, voire plus, que l’avait fait l’excellent premier. C’est une série à ne pas manquer !

Par Sylvestre, le 13 juin 2006

Après un premier tome plein de promesse, force est de constater que la suite déçoit.

Si l’univers graphique est toujours aussi plaisant, le récit est très laborieux. L’histoire principale est dorénavant entrecoupée de celle du médecin, dont on découvre le passé. Le décor de ce récit parallèle est déroutant puisque nous quittons la Serbie pour l’Amazonie. Mais pourquoi pas après tout.

Malheureusement, ces épisodes baignés de rites tribales et d’ésotérisme sont traités avec maladresse. Ces passages sont interminables car emplis de pseudos questions existentielles et de phrases aux formules indigestes qui brisent le rythme de l’histoire et noient les mystères installés dans le premier tome.

A la fin de l’album, les zones d’ombres restent nombreuses. Paradoxalement, le récit de l’épisode s’achève sans grande originalité et sans aucune surprise, les auteurs jouant des mêmes ficelles que dans « Les quatre vies d’Arnold Paul ». « Celui qui ne sait rien » est un bon titre pour le second tome et je prédis que, pour le lecteur, cela pourrait aussi bien s’appeler « celui qui ne sait pas où il va ».

Pour moi, la lumière est faite : je n’achèterai pas la suite.

Par Legoffe, le 30 juin 2006