SEIGNEURS DE LA TERRE (LES)
Résilience

Branché polyculture, l’ex-avocat Florian Brunet est venu rendre visite à son amie belge Elisabeth qui possède un domaine dans la région de Tournai. Il y retrouve d’autres militants, Max adepte de la transition écologique et Jess, experte en informatique et réseaux sociaux. Ensemble, ils luttent contre les grands groupes de l’industrie agroalimentaire et défendent un projet, celui de créer une ferme résiliente, où la polyculture-élevage serait pratiquée à l’échelle des fermes. Mais avant de se lancer dans ce projet, Florian doit solder son compte avec Misaint, l’un de ses groupes responsables de l’attentat contre leur ami chercheur Geoffroy toujours hospitalisé. Les preuves faisant défaut, l’ancien avocat se fend d’un post bien corsé sur son blog, auquel quelques temps plus tard, répond un mystérieux correspondant, BFE, se déclarant pro de l’agriculture Bio. Ce dernier lui propose même de le rencontrer pour faire avancer sa cause. Florian accepte le rendez-vous sans savoir si son interlocuteur est de bonne foi ou pas. Quelques jours plus tard, il se retrouve face à un individu qui l’invite de manière inconvenante à grimper dans un avion privé. Les surprises ne font que commencer !

Par phibes, le 22 mars 2022

Publicité

Notre avis sur SEIGNEURS DE LA TERRE (LES) #6 – Résilience

Résilience est le dernier opus de cette saga pour le moins engagée et évolutive portée par ses deux auteurs particulièrement inspirés par leur sujet et part des considérations très actuelles. C’est ainsi que nous retrouvons le personnage principal de cette série, Florian Brunet, un ancien avocat qui s’est converti dans la culture bio au grand dam de son père et qui s’est transformé en un véritable activiste de la polyculture-élevage.

Cette ultime équipée est l’occasion de le remettre en avant, certes de façon un tantinet poussée, dans son combat contre les lobbies agroalimentaires et de lui donner l’occasion de fricoter avec ses détracteurs pour le moins retors et manipulateurs. L’on concèdera que sous un aspect fortement pédagogique non négligeable (Fabien Rodhain fait preuve d’une excellente connaissance en la matière), les péripéties liées à Florian Brunet, ici assez crédule, prennent une dimension ahurissante qui, hormis l’agriculture intensive et le pouvoir des grands groupes industriels, met en exergue en particulier un jeu pervers, celui de la corruption et de la manipulation.

Force est de constater que le récit reste bien prenant, du début jusqu’à la fin, animé par des personnages qui ont un certain pouvoir d’attraction (comme la belle Chiara) ou bénéficient d’une réelle présence dans leur combat parfois de l’ombre comme Florian et bien d’autres. Tout en jouant carrément la carte de la mise en garde par rapport à l’utilisation abusive de notre patrimoine environnemental planétaire, l’équipée nous amène également dans des circonvolutions sentimentales qui enrobent gentiment celle-ci.

Il est évident que le travail de Luca Malisan reste de belle facture. Ce dernier use d’un réalisme qui porte vers le haut l’attrait de cette saga, avec des décors quasi-photographiques vraiment léchés et des personnages à l’expressivité concluante.

Une fin de saga très partisane qui agit comme une alerte et qui a l’avantage de poser clairement les bonnes questions sur les enjeux environnementaux.

Par Phibes, le 22 mars 2022

Publicité