SEIGNORS (LES)
Vers l'infini et l'au-delà
Ils sont cinq (Sana, Silver, Luigi, Jojo et Miche), ils ont quitté le service actif depuis un bon petit moment et aspirent dorénavant à des jours plus reposants. Aussi, ont-ils décidé de se payer un ancien manoir pour le transformer en véritable maison de retraite où tout est partagé. Hosannah « Plus près des cieux » se veut donc être un havre de paix, sans aucune contrainte, avec un personnel soignant et d’entretien de qualité et des pensionnaires responsables. Le top pour se découvrir l’âme d’un véritable seignor !
Par phibes, le 8 juillet 2018
Notre avis sur SEIGNORS (LES) #1 – Vers l’infini et l’au-delà
Sti et Juan se retrouvent après avoir œuvré sur leur série humoristique Mes premières fois. Toujours dans les mêmes dispositions décalées, les deux artistes repartent dans un nouveau projet qui met à l’honneur une bande de cinq vieux décatis qui ont décidé de se lancer dans la création d’une maison de retraite participative. Pour ce faire, ils s’associent à Hervé Richez, l’habile scénariste multitâche, pilier de chez Bamboo, spécialisé dans le calembour (Fondus du vin, Mafia Tuno, Fondus de motos…) et également dans des récits plus réalistes (Le Postello, 12 rue Royale, Un grand Bourgogne oublié…).
Basé sur un concept véridique qui fleurit actuellement dans l’Hexagone et qui consiste à créer d’habitat collaboratif, cet album est l’occasion pour les auteurs de s’amuser à mettre en avant des gags qui s’en inspire et d’animer une joyeuse bande de vieux lurons, les fameux Seignors, aux caractères bien trempés prêts à faire les 400 coups pour animer leur galerie.
Le résultat est pour le moins sympathique, servi par des péripéties humoristiques qui évidemment sont en lien direct avec le fonctionnement de cette maison de retraite et avec ses pensionnaires emplis de bonne volonté pour se mettre, sous le couvert de leur âge, de leur arthrose et autre maux, dans des situations risibles. On saluera la bonne qualité des chutes dont certaines meilleures que d’autres par leur côté loufoque, totalement décomplexé.
Côté dessins, là aussi, il y a du bon. A l’aise dans ce style gros nez qu’il use depuis sa première série Paddock, les coulisses de la F1, Juan nous offre une prestation humoristique maîtrisée et dynamisante qui vaut son pesant de cocasserie. La galerie de retraités mise en avant ici est particulièrement plaisante de par sa variété et surtout la gesticulation qu’elle engendre et qui nous fait bien rigoler.
Une ouverture très plaisante sur une maison de retraite pas comme les autres où les pensionnaires n’en perdent pas une pour nous divertir.
Par Phibes, le 8 juillet 2018
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