SEPT JOURS POUR UNE ÉTERNITÉ...
Première partie
Lui, plutôt beau gosse, se nourrit du malheur des autres et de toute autre turpitude. Elle, adorable au plus haut point, ne vit que pour le bonheur de ses semblables. Il se prénomme Lucas, elle a pour patronyme Zofia. Tout semble les différencier, et pourtant, ils vont se rencontrer inopinément et s’intéresser l’un à l’autre. Toutefois, ça sera au grand dam de leurs employeurs respectifs qui les ont lancé l’un contre l’autre dans une guerre à l’issue de laquelle le sort de l’humanité toute entière sera fixé car Lucas travaille pour Lucifer et Zofia pour Dieu. Sept jours leur sont impartis pour mener à bien leur mission…
Par phibes, le 6 septembre 2010
Notre avis sur SEPT JOURS POUR UNE ÉTERNITÉ… #1 – Première partie
Ayant obtenu un succès retentissant lors de sa sortie originelle en 2003, le roman de Marc Levy fait l’objet d’une adaptation en bande dessinée. C’est le prolifique Eric Corbeyran accompagné de son complice Espé (Le territoire, Destins T5, Le 3ème œil) qui s’atèle à cette tâche plus ou moins délicate de concentrer en deux tomes la fameuse histoire de Zofia et Lucas.
On conviendra que dès le départ, le lecteur est plongé dans un bain hautement fantastique et d’une originalité probante. En effet, s’il est bien question des deux entités bibliques, Dieu et Lucifer, qui s’affrontent depuis la nuit des temps pour la gestion définitive de notre monde, le récit s’attache plus particulièrement à narrer les péripéties de leurs représentants sur le terrain.
Pour ceux qui n’ont pas lu le roman, ce premier opus se révèlera par un contre-pied scénaristique qui nous amène sur un chemin autre que celui que les premières planches présageaient à savoir un duel sans concession. Aussi, le jeu de Lucas et de Zofia surprend au regard de leur rencontre accidentelle et génère, dans cette atmosphère de guerre, une évocation émotionnelle bien sympathique.
Il va de soi qu’Eric Corbeyran qui s’est accaparé habilement le récit de Marc Levy, se sort avec les honneurs de la synthétisation peu évidente de l’histoire. Utilisant le même chapitrage que le roman d’origine (1 par jour), il plante le décor avec subtilité en nous faisant découvrir les deux héros et leurs dons particuliers. Leurs agissements sont forts, bien rythmés et étonnants de par les oppositions qui les caractérisent.
Alors qu’il vient juste de boucler au dessin le 5ème tome de la saga Destins, Espé ne laisse pas refroidir ses ardeurs picturales et se lance à crayons perdus et à colorisation adéquate dans cet univers aux ambiances surréalistes. Son travail est toujours aussi convaincant, à la fois expressif et suggestif. Ses personnages sont beaux, charismatiques et donnent envie de s’accrocher à leurs basques pour savoir où ils vont nous amener. Pour ce faire, il sera recommandé de regarder avec intérêt à la fin de l’ouvrage les quelques croquis et études que ce dessinateur émérite a pu réaliser pour les besoins de cette aventure.
Un très bon premier opus qui augure une suite divinement mouvementée.
Par Phibes, le 6 septembre 2010
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