SEPT JOURS POUR UNE ÉTERNITÉ...
Seconde partie
Deux jours se sont écoulés depuis que Dieu et Lucifer se sont lancés dans un pari ultime à l’issu duquel il a été décidé que le vainqueur pourrait gérer l’humanité comme il l’entend. Pour ce faire, ils ont missionné Zofia et Lucas, leurs poulains respectifs, pour engager un dernier combat. Toutefois, ces derniers se sont croisés sans le vouloir et en toute méconnaissance de leur réelle identité respective, ont décidé de se revoir. Bizarrement, quelque chose de mystérieux s’est produit en leur fort intérieur qui tend à penser que l’amour semble être au rendez-vous. Mais cet état de grâce peut-il vraiment durer car, à jouer avec les sentiments, les deux jeunes gens ne vont-ils pas tarder à découvrir ce qu’ils sont réellement ? Que vont être alors leurs réactions ? Surtout que le compte à rebours n’est pas loin de se terminer !
Par phibes, le 16 mars 2011
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Notre avis sur SEPT JOURS POUR UNE ÉTERNITÉ… #2 – Seconde partie
Quelques sept mois après le premier épisode, la suite et fin du défi lancé par les deux puissances surnaturelles qui administrent l’humanité, arrive dans les bacs. Force est de constater que les auteurs de cette superbe adaptation du roman de Marc Levy n’ont pas plaint leur peine, réalisant un tour de force remarquable en bouclant cette saga romanesque dans un bref délai et en trouvant le temps de lancer entre les deux épisodes de celle-ci, une nouvelle épopée, Châteaux Bordeaux.
Si la première partie était celle de la mise en place du défi hors norme et de l’engagement de la mission qui en découle, ce second chapitre est celui de la rencontre effective des deux forces antagonistes représentées par Zofia et Lucas. Celle-ci nous entraîne, sous le couvert d’un compte à rebours imparable, dans un affrontement qui va l’encontre de la volonté des parieurs et de l’attente première du lecteur. De fait, celui-ci se voit inviter à l’éclosion d’une histoire sensible, empreinte d’un certain romantisme ambiant auréolé de fantastique et aussi doté d’un humanisme attachant.
Le jeu le plus subtil revient assurément à Lucas qui, de par ses agissements sournois, apportera intrigue et surprise. Le personnage est ambigu, détestable dans ses résolutions et ses manigances, et vient offrir progressivement une vision qui va à l’encontre de ce qu’il représente réellement. Cette lente mutation est donc bien perçue grâce à un découpage rapide et habile mis en place par un Eric Corbeyran en forme, mettant en évidence l’essentiel de la substance littéraire dont Marc Levy a su, dans son roman, dispenser avec générosité. Zofia apparaît un peu plus fleur bleue mais reste des plus attirantes dans sa relation particulière avec Lucas.
Assurément, Espé est graphiquement en grande forme. Son coup de patte réaliste a beaucoup de charme. Malgré quelques petits problèmes de tassement dans la représentation de ses personnages, l’évocation de l’univers du célèbre romancier est réussie. Lucas et Zofia sont attachants dans leur relation très particulière et également dans leurs nombreuses expressions rigoureusement exposées. On saluera le travail pointilleux sur les arrière-plans (paysages, décors urbains, portuaires), les perspectives audacieuses, le tout relevé par une colorisation accrocheuse.
Une fin d’adaptation réussie, sur une dualité envoûtante qui titillera divinement la sensibilité d’une grande majorité de lecteurs.
Par Phibes, le 16 mars 2011
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