SEULS
Intégrale du cycle 1

Alors que le dernier tome (T5 – Au cœur du maelström) clôturant le premier cycle de ce thriller fantastique est paru en juin 2010, les éditions Dupuis ont pris l’initiative, à l’approche des fêtes de Noël, de publier l’intégrale de cette première partie.

Heureux (c’est promis !) sera le lecteur qui n’a pas eu l’occasion de vivre l’aventure de Dodgi, Yvan, Leïla, Camille et Terry, à la sortie de chaque épisode ! En effet, il pourra se rattraper en acquérant la totalité de ce premier cycle regroupé en une volumineuse intégrale et se plonger copieusement dans les tribulations de ces adolescents livrés à eux-mêmes dans une société dépourvue mystérieusement d’adultes.

Ce polyptique, écrit par Fabien Vehlmann (l’évocation du nom est un gage de qualité), éveille dès le départ un questionnement qui se perpétue judicieusement tout au long de l’aventure et vient, dans un suspense attrayant, au fil des cinq tomes, délivrer quelques indices valant leur pesant de surprise. Toutefois, il ne donne pas toutes les réponses, se réservant de conserver sous la pédale un zeste d’obscurité que le second cycle devrait éclairer.

Les lecteurs les plus jeunes trouveront bien sûr leur compte mais devront inévitablement partager avec les plus grands car les péripéties qui ont été certes primées par le Journal de Mickey, dispensent une intrigue que tous peuvent appréhender. Les ambiances sont multiples et entretiennent dans un mélange agréable et soutenu peur et humour, douceur enfantine et violence. Les rebondissements sont pléthores et induisent des actions natures, perpétrés par des jeunes apeurés et responsabilisés, fort bien gérées.

Bruno Gazzoti tire lui aussi son épingle du jeu graphique et nous gratifie d’un travail pictural de haut vol. Bien que son trait dégage une certaine aura enfantine, il n’en demeure pas moins qu’il reste des plus appréciables par toute la famille, de par sa netteté, son réalisme, son énergie, sa générosité, ses perspectives osées…

Voilà une intégrale à l’intrigue haletante à ne pas rater et qui pourrait trouver sa place au pied du sapin.

Par Phibes, le 10 décembre 2010