Sex, drug and rock'n roll
Edmond et Pierre sont deux amis célibataires de la catégories des "séniors". Passionés de pêche à la ligne ils partagent leurs moments de solitude au bord de petits ruisseaux, et autour d’un petit verre.
Pierre apprend que son ami, rencontre des femmes par le biais de petites annonces. Edmond, se dévoile en présentant à son ami, son violon d’Ingres : la peinture. Il s’y est mis juste après le décès de sa femme. Il dessine des nus d’après les pages centrales de Playboy.
Terrassé par une crise cardiaque, Edmond disparait. Pierre décide alors de reprendre sa vie en main.
Par aub, le 1 janvier 2001
-
Scénariste :
-
dessinateur :
-
Coloriste :
-
Éditeur :
-
Genre s :
-
Sortie :
-
ISBN :
2754800166
Publicité
2 avis sur Sex, drug and rock’n roll
Autant le dire dès le début de mon avis, j’ai été fasciné par cet album. Totalement scotché. Pour moi, c’est la découverte de ce premier semestre 2006, et a priori je ne suis pas le seul à le penser… tout le monde parle de Rabaté et de ces Petits Ruisseaux.
Dans cette bande dessinée, on découvre un village et ses habitants, leurs habitudes, leurs journées qui se suivent et se ressemblent. Rabaté s’attarde sur les personnages, ou plus précisément sur les êtres humains, un peu comme si il voulait les décortiquer, comme s’il jouait le rôle d’un voyeur. Et c’est une bien belle réussite. On s’attache aux personnages et à leurs existences. Eux qui à la fleur de l’âge, n’ont plus rien à attendre de la vie, dont le seul souci est de s’occuper, sachant que plus jamais ils n’arriveront à sauver le monde, que leur vie est derrière eux et qu’à présent ils doivent juste trouver le temps de le tuer.
Rabaté est un auteur sans style, c’est même lui qui s’en énorgueillit. On pourrait, dans un premier temps, être repoussé par le style de cet album, peut être étonné par son graphisme, mais justement c’est aussi là tout l’intérêt de cette BD, la simplicité des traits correspond à merveille au scénario. Le trait est incisif et juste. Sans oublier la qualité du travail de Rabaté en couleurs directes.
En tout cas, voici une bien belle leçon de vie, et une bien belle leçon de Bande Dessinée.
Par AUB, le 14 mai 2006
Les petits ruisseaux font les grandes rivières, c’est bien connu, mais que les petits ruisseaux fassent aussi les histoires d’amour, c’est beaucoup moins évident. Et pourtant, c’est ce que Rabaté, l’illustre auteur d’« Ibicus », essaie de raconter dans ce récit intime, abordant l’amour avec toute l’impudeur que le naturel des relations humaines peut autoriser.
Douceur et désir sont au rendez-vous donc, sans oublier la tendresse et l’amour et sans plus de retenue ni ne frein qui n’auraient aucun sens, les personnages se laissent aller à la rencontre de l’autre. Sans tabou, sans complexe, la relation amoureuse entre ces héros du troisième âge ne conserve que l’inquiétude de la maladresse, voire une certaine fébrilité. Ragaillardis, à l’écoute, toujours désireux de plaire et de séduire, les petits vieux se cherchent et se trouvent sans chichi mais avec un certain souci de l’élégance.
Le décor planté en plein terroir souligne l’authenticité et la sincérité des propos parmi lesquels on savoure quelques belles tirades dignes d’un Pagnol.
A la façon d’une brève de comptoir, Rabaté, raconte une histoire d’homme, des étoiles plein la tête, des battements du cœur aux soubresauts du corps.
Ces petits vieux sont nos parents, sont nous mêmes dans quelques temps et vus sous cet angle, il n’y a pas de raison d’être inquiet, sauf peut être à se dire que si tous les poissons sont aussi gros, la canne à pêche a intérêt d’avoir de l’endurance … Allez, moi je vais à l’entraînement ! Sur ces bonnes résolutions, on ferme le livre tout doucement, on éteint la lumière et on les laisse tranquille…enfin ! Chut… !
Ceci dit, que rien de vous empêche de le relire, ne serait-ce que pour revoir les couleurs douces, le trait souple et distingué du dessinateur dont on a du mal à croire qu’il est l’auteur du contrastant "Ibicus", gris, cafard et magistral.
Alors profitons en car, que ce soit l’une ou l’autre des facettes, elles sont irrésistibles. Quel talent !
Par MARIE, le 23 mai 2006