SHERMAN
L'ascension. Wall Street

Après l’assassinat de son fils, Jay Sherman a fait l’objet de menaces perpétrées par un sinistre inconnu qui lui promet de lui faire perdre fortune et famille. Une enquête diligentée par le FBI est aussitôt lancée. Toutefois, malgré quelques interrogatoires et à défaut d’éléments probants, celle-ci n’avance guère. Alors que David Sterling, un ancien cadre de la banque Wallace où travaillait Jay Sherman est attendu, ce dernier, incapable de rester sans rien faire, se décide à chercher lui-même des indices qui pourrait lui permettre de découvrir l’identité de celui ou ceux qui le harcèlent. Mais son initiative est loin d’être payante et manque de lui faire perdre son ange gardien Eva Cruz.

 

Par phibes, le 25 janvier 2011

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Notre avis sur SHERMAN #2 – L’ascension. Wall Street

Les éditions Le Lombard marque un grand coup éditorial en publiant le même mois, grâce à la complicité des auteurs de cette nouvelle série, non pas un mais deux épisodes de ce polyptyque policier prévu en 6 tomes.

En cet opus, les investigations se poursuivent pour tenter de découvrir celui qui prend un malin plaisir à faire souffrir moralement et physiquement l’emblème de la réussite sociale, Jay Sherman. Stephen Desberg mène son récit aux rouages bien huilés, dévoilant toujours avec parcimonie la destinée de ce grand ponte de la finance par le biais d’un alternat impeccable d’époques et d’un jeu sur les protagonistes habilement mené.

Grâce à l’interrogatoire de David Sterling, potentiellement suspect, et aux confidences de Jay Sherman à Eva Cruz, le voile du passé tumultueux de ce haut personnage se délite très progressivement (ici son ascension au sein de la banque Wallace, ses errements conjugaux, ses initiatives…) et vient explorer quelques pistes quant à l’adversité d’antan des deux hommes se livrant à des jeux peu louables pour se nuire.

Cet épisode qui exhale quelques volutes d’amour interdit est l’occasion de donner un certain poids à la personnalité de Jeannie, la fille de Jay Sherman, qui devient l’un des points centraux de la vindicte. A ce titre, le scénariste nous prépare à rencontrer un personnage d’une force de caractère peu commune.

Le jeu graphique de Griffo se suffit à lui-même, remarquable, plein d’élégance et habilement découpé. Ce dessinateur émérite et prolifique ne plaint pas sa tâche et démontre avec aisance qu’il sait jouer avec talent sur les apparences de ses personnages à travers les époques. Grâce au travail subtil sur les couleurs, les passages entre passé et présent se font sans anicroche et permet de fait une lecture fluide des péripéties.

Un second titre dans la lignée du premier tome qui oriente très plaisamment et avec autant de suspense la destinée tortueuse de Jay Sherman. Vivement la suite !

 

Par Phibes, le 25 janvier 2011

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