SHERMAN
Les ruines. Berlin
A la suite de son altercation dans le métro avec Klaus Dimitar et l’ultimatum qui lui a adressé, Jay Sherman a répondu au rendez-vous que celui-ci lui a fixé au East River Park. Car le magnat de la finance veut connaître l’identité de celui qui s’emploie à le déstabiliser, lui et sa famille, par tous les moyens les plus hostiles. Serait-ce cet ancien SS qui a, durant la seconde guerre, participé à la persécution du peuple juif et qui vient, aujourd’hui, réclamer quelque chose que Jay lui aurait pris ? Si l’étau semble se resserrer autour du maître chanteur énigmatique, rien n’indique pour le moment sa véritable identité et sa motivation. Surtout que le passé de Jay Sherman ne plaide pas forcément en sa faveur !
Par phibes, le 8 mars 2012
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Collection s :
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Sortie :
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ISBN :
9782803630349
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Notre avis sur SHERMAN #5 – Les ruines. Berlin
A chaque épisode que le tandem aguerri Desberg et Griffo produit, une étape supplémentaire semble franchie. Ce cinquième tome vient déverser son lot de renseignements concernant le passé de Jay Sherman, le personnage principal de la saga, un passé nébuleux que les auteurs nous dévoilent avec parcimonie au travers d’une menace intrigante.
Par ce biais, Stephen Desberg s’impose dans son aptitude à jongler avec les époques et avec ses personnages (en particulier la famille Sherman), et à mêler Histoire et fiction (pas si éloignée de la réalité). Son récit vient ici heurter notre sensibilité en mettant en exergue la tragédie vécue par le peuple juif promis à un massacre effroyable. Dans ce contexte d’épuration que le scénariste s’est appliqué à restituer, Jay Sherman trouve sa place, une place certes délicate voire ambiguë qui le fait marcher sur le fil du rasoir et dont on appréciera les multiples incertitudes générées par un entourage intraitable. Menaces, complots malfaisants, vengeance, manipulations de bas étage, meurtres à grande échelle, désillusions, nombreuses sont les pistes que le scénariste nous offre dans une efficacité remarquable pour ne pas dire redoutable.
Griffo, quant à lui, produit un travail une nouvelle fois de haut vol. Alignant dans un temps record les albums (4 mois sont passés depuis le précédent épisode), l’artiste nous prouve qu’il sait allier efficience et beauté picturale. Au regard de sa superbe bibliographie, son geste ne peut être qu’assuré dans l’évocation des ambiances historiques et dans l’animation de ses nombreux personnages.
Un nouvel épisode puissant qui permet de se rapprocher de l’aveu final et qui confère à cette série historico-familiale ayant, de surcroît, reçu le prix Polar 2011, un intérêt plus que certain de par la portée et la qualité des péripéties.
Par Phibes, le 8 mars 2012