Shibatarian
Volume 1

Hajime Satô fait une drôle de rencontre un jour qu’il rentre du collège. Il trouve, au pied d’un cerisier, un garçon nommé Shibata, dont seule la tête dépasse du sol. La victime raconte avoir été enterrée ainsi par des lycéens malveillants. 

Satô le dégage . Tous deux sympathisent et passent de nombreuses soirées ensemble après les cours. 

Un jour, Shibata propose à son ami de monter un film pour le festival du collège. Mishika, une collégienne, brillante, mais souvent harcelée par d’autres élèves, se voit proposée un rôle. Elle est ravie, d’autant que se rapprocher de Satô n’est pas pour lui déplaire. Mais elle ne comprend pas de qui il parle lorsqu’il évoque Shibata, qu’elle n’a jamais vu. 

D’autres élèves prennent Satô pour un garçon étrange. Shibata a beau déclarer qu’il passe toujours inaperçu partout où il va, est-il normal qu’aucun collégien ne le connaisse ? 

Par legoffe, le 15 décembre 2024

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Notre avis sur Shibatarian #1 – Volume 1

Pour sa première série, Katsuya Iwamuro imagine un récit très original, qui démarre sur une intrigue particulièrement mystérieuse avant de glisser vers l’horreur. On ne sait pas encore où cela va nous mener, mais on est déjà saisi par l’effroi !

Le héros fait donc, un jour, une rencontre pour le moins déconcertante. Un garçon de son âge est enterré jusqu’au cou dans le sol, au pied d’un arbre. Le dénommé Shibata sait qui est Satô, expliquant qu’ils sont dans le même collège. 

Le spectacle improbable n’arrête pas notre collégien, qui sympathise avec la victime qui n’a – elle même – pas l’air traumatisée par la sordide expérience. Shibata a toujours le sourire et le regard ouvert et bienveillant. Certains diraient qu’il a l’air étrange, sans compter que Satô ne voit jamais les parents de l’ado lorsqu’il vient le voir régulièrement dans son immense demeure. 

Tout cela nous apparait très énigmatique, mais Satô ne semble pas s’en émouvoir, même quand ses camarades lui font régulièrement comprendre qu’ils ne connaissent pas son nouvel ami. La raison invoquée par Shibata ? Il serait si discret qu’il en deviendrait transparent. 

Mais la vraie raison est toute autre, bien que nous ne la connaissions pas encore précisément. Le lecteur, en tout cas, accroche plutôt bien à l’hameçon (au harpon devrais-je écrire, dans la mesure où le mangaka ne fait pas dans la dentelle). Le récit interroge beaucoup, en effet, avant de nous emporter carrément dans son ambiance cauchemardesque. 

Une atmosphère renforcée par le dessin envoutant de l’auteur. Il a un style très particulier, un caractère sombre. Les visages rayonnants de Shibata ont la joie des clowns inquiétants. 

Voilà donc un premier épisode efficace. Il convient maintenant de voir comment la suite va s’articuler. Nous sommes, en effet, emportés par un tourbillon de dangers dans la seconde partie, une sorte de course poursuite entre le tandem Satô – Mishika et Shibata. Le rythme y est intense, mais Iwamuro laisse le lecteur avec plus de questions que de réponses. Une seule certitude, Shibata n’est pas un ami qui nous veut du bien !

Par Legoffe, le 15 décembre 2024

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