Shinkirari – Derrière le rideau, la liberté

Yamakawa est une femme au foyer modèle qui sait parfaitement entretenir son intérieur, organiser, gérer et éduquer ses enfants et s’occuper de la cuisine. Ce rythme, au jour le jour, elle l’a complètement assimilé, mais au fil du temps, elle s’interroge sur son couple, sur l’amour de son mari… Quand une voisine vient se plaindre de sa plus jeune fille, qu’elle se permet de la juger en tant que mère, remettant sans en avoir l’air, en question sa façon d’éduquer ses enfants, c’est tout un voile de doute qui vient soudain se dresser devant elle.
Petit à petit, elle se met en perspective, prend du recul et observe ce qui l’entoure, mais sans véritablement changer, elle profite de ce nouvel angle de vue pour regarder les choses différemment, reprendre contact avec cette vie qui l’entoure.

En parcourant cet épais volume, on est sans cesse confronté à ce sentiment très familier qui nous ramène à notre vécu, cette impression que cette silhouette épurée c’est peut-être notre propre compagne, notre propre mère, que derrière ce portrait d’une femme en pleine crise de la trentaine il y a ces mêmes questions que toutes se posent face à la maternité, à la vie de couple, à ce sentiment de glisser dans un ensemble de petites routines ou l’on s’enlise lentement… On comprend cette femme qui veut simplement retrouver ce besoin d’étendre ses ailes loin d’un quotidien trop domestiquant.
Alors c’est vrai, Yamakawa n’a rien de l’héroïne parfaite, mais elle ne le prétend pas, elle veut juste être elle-même.

Une lecture qui garde ce petit quelque chose d’authentique, plein de charme où l’on retrouve ces petites réflexions dans ce reflet d’une femme volontaire qui se redéfinit tranquillement, qui regagne son espace propre, pleinement enthousiaste, avec ces moments de câlin, ces pauses, cette respiration apaisante…

A lire…

Par FredGri, le 30 août 2024