Sidi Bouzid kids
Mohamed était vendeur de fruits sur un petit marché. Cette activité lui permettait de nourrir sa famille nombreuse. Mais une fois de trop, ce jour de décembre 2010, la police était venue s’acharner contre lui, lui confisquant à nouveau sa marchandise et le tabassant sans ménagement.
Pour protester, Mohamed s’est immolé par le feu. L’affaire a fait grand bruit, et le peuple tunisien, choqué, allait se soulever jusqu’à renverser son président Ben Ali…
Par sylvestre, le 21 mars 2012
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Scénariste :
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dessinateur :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Collection s :
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Sortie :
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ISBN :
9782203051553
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Notre avis sur Sidi Bouzid kids
On était en décembre 2010 lorsque, de l’autre côté de la mer Méditerranée, Mohamed a mis (si l’on peut se permettre…) le feu aux poudres. Par son geste désespéré, il a choqué, il a alerté et a sans l’avoir calculé été l’étincelle qui a déclenché ce qu’on appelle désormais le Printemps Arabe. Comme un peu plus de vingt ans auparavant, lorsque l’Allemagne de l’Est, la Roumanie et de nombreux autres pays de l’est se sont ouverts et ont proclamé leur indépendance – réaction en chaîne – différents pays arabes ont vu souffler un vent de révolution qui a déposé des dictateurs solidement accrochés à leurs trônes depuis des dizaines d’années. La Tunisie a été l’un des théâtres de ces soulèvements… Et Ben Ali a été destitué…
Nous replongeant à l’aide de personnages (pour certains fictifs) dans l’ambiance de ces événements historiques, Eric Borg et Alex Talamba nous font revivre l’évolution de la situation en Tunisie en nous présentant les choses du côté du peuple sans pour autant oublier de se permettre des embardées du côté des politiques où certains en prennent pour leur grade ; notamment Michèle Alliot-Marie…
Une prouesse des deux auteurs est d’avoir su réaliser cette bande dessinée assez peu de temps après les faits. Ainsi, Sidi Bouzid kids devient en quelques sortes un reportage de plus sur les événements malgré les libertés qu’ont prises Eric Borg et Alex Talamba ; libertés qu’ils expliquent et justifient après les planches de la BD, en fin de livre.
Le dessin d’Alex Talamba est parfait pour l’exercice. Les internautes auront pu profiter avant la sortie de la BD en version papier de larges extraits de Sidi Bouzid kids sur la toile : un choix "clin d’œil" puisqu’il fait sans doute écho à l’importance qu’ont jouée les réseaux sociaux dans l’efficacité de ces révolutions arabes !
Une belle et intéressante lecture, un regard d’auteurs sur des événements exceptionnels. A découvrir au label KSTR des éditions Casterman.
Par Sylvestre, le 21 mars 2012
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