Sigi
Opération Brünnhilde

Bien qu’elle n’ai eu de cesse de prouver sa valeur en tant que femme, Sigrid Hässler a bien conscience de vivre dans une époque et un pays, l’Allemagne des années 20, ou il est difficile de s’affirmer face aux hommes. Décidée à accomplir un ultime exploit, traverser les États-Unis en voiture, elle découvre que sa riche famille lui coupe les ponts, une bonne fois pour toute, ne lui pardonnant pas ses frasques. Elle accepte alors d’être financée par des représentants du parti nazi (bien qu’elle ignore ce dernier point).
Cependant, elle semble être poursuivie par une malchance maladive, et dès la traversée commence à accumuler les catastrophes qui lui coutent presque la vie. Entre mauvaises rencontres et naïveté, la belle aventurière va avoir bien du mal à accomplir sa mission…

Par fredgri, le 30 août 2023

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Notre avis sur Sigi #1 – Opération Brünnhilde

Sigi est donc une nouvelle série qui nous entraîne dans les années 20, tout d’abord en Allemagne, puis sur le territoire américain. L’héroïne éponyme est une belle aventurière qui ne supporte plus cette société phallocrate qui ne lui permet pas d’être indépendante et considérée égale aux hommes.

On comprend bien le sous texte féministe, assez habilement mené au travers d’un récit captivant et plein de rebondissements. Cependant, le scénario insiste beaucoup sur le côté poissard de Sigi, rien de ce qui peut lui tomber sur le coin du nez ne lui est épargné, entre les accidents, les pannes de voiture, la mort accidentelle de son mécano, la tentative de viol et même une arrestation… et j’en passe… Après on peut aussi se dire que finalement elle est peut-être plutôt chanceuse dans son malheur…

On se rend vite compte qu’il n’est ici plus vraiment question de dépeindre le périple d’une allemande en territoire américain, ni même de présenter des situations ou la belle pourrait mettre en avant ses capacités à prendre des initiatives… Il s’agit plutôt de véritablement confronter une allemande libertaire face aux préjugés de son époque, qu’il soit question de la rigidité allemande, où des rancœurs racistes des américains. Et de ce fait, Sigi est bien plus souvent la victime de ces systèmes qu’elle affronte assez mollement qu’une véritable représentante d’une indépendance féminine.

Le scénario d’Erik Arnoux reste assez captivant, donc, car les séquences s’entremêlent très bien. Certes on en viendrait presque à la plaindre, car on devine facilement qu’une catastrophe va vite suivre, mais le récit nous propose pas mal de bons rebondissements.
Graphiquement, le dessin de David Morancho est vraiment d’excellente facture, très beau et très expressif, avec une narration très fluide et efficace.

Un premier volume plutôt sympathique, on attend de voir vers ou va nous mener la suite.

Par FredGri, le 30 août 2023

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