Silence d'amour

Le monde de Paul a changé, sa compagne, Sofia, est décédée il y a 6 mois.
Errant et survivant, écrasé par la douleur du deuil, de l’absence et le silence du manque, il ne voudrait qu’une chose, la rejoindre.
Sans cesse près d’elle dans ses souvenirs, son imagination et ses pensées, il retourne finalement sur la terre natale de Sofia après avoir accepté l’invitation d’un ami de Toscane, Giovanni.
Il continue à faire semblant, se confronte au bonheur ambiant, aux rires et à la joie de vivre de toutes ces personnes.
Poursuivant son chemin il fera ensuite le choix de se rendre à Stromboli, une île volcanique, un lieu chargé d’histoire pour Sofia.
Parmi ses souvenirs, sa vie actuelle et l’innocence d’une petite fille au cours de l’histoire, il va peu à peu cheminer, pour accepter, retrouver de la saveur existentielle, et se faire une nouvelle place dans ce monde à recréer.

Par maude, le 23 novembre 2024

Notre avis sur Silence d’amour

Au premier coup d’œil j’ai d’abord cru reconnaître le dessin d’Alfred, il y a beaucoup de similitude entre cet album et « come prima », la chaleur des couleurs, l’Italie, les sentiments..

Au niveau du dessin, j’ai beaucoup aimé ces couleurs flamboyantes contrastant avec la tristesse ambiante de cette BD. L’utilisation variée de la colorisation est toujours pertinente, les aquarelles et les paysages sont magnifiques.

C’est une lecture très émouvante mais pas pesante. Poétique, elle donne aussi de l’espoir et porte de la beauté.

Sofia est très présente tout au long de la lecture, que ce soit par les apparitions que Paul perçoit, ou par les bulles colorées de jaune, traduisant leurs anciennes conversations.

J’ai aussi adoré ses moments passés avec Alba, une petite fille pour qui les disparus se transforment en étoile, capable de réconforter un adulte de par son innocence.

Il nous renvoie à toutes ces choses qu’on cherche lorsqu’on est en deuil, comme des petits cailloux éparpillés donnant l’espoir d’un chemin qui nous ferait sentir nous rapprocher de l’être cher.

Comme le dit si bien l’auteur, nous disons souvent à nos proches « à tout à l’heure » avec la certitude du quotidien, mais en oubliant que parfois les gens partent sans revenir.

Cette BD intime et bouleversante de vérité quant au sentiment de deuil, nous encourage à ne plus vivre le quotidien sans avoir pleinement conscience de la chance que l’on a ou du bonheur simple qui nous est offert.

Petit plus original, des titres musicaux sont donnés en fin d’ouvrage pour « repartir en musique sur les traces de Sofia » et finir en beauté de nous rapprocher de son monde.

Par Maude, le 23 novembre 2024

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