SILEX AND THE CITY
Vigiprimate

Jul poursuit sa chronique sociale sauce pariétale en s’intéressant essentiellement, cette fois, à la menace terroriste islamique. Elle est devenue, dans la BD, une lutte entre les chantres d’un monde plus moderne et les défenseurs de la tradition faite de poils et de primates, voire d’amphibiens. Un vrai choc culturel, donc, où l’auteur dépeint les préjugés des uns et des autres, sans oublier de dénoncer les hypocrisies. Car les causes soit disant justes cachent souvent d’autres intérêts.

C’est d’intérêt qu’il va justement être maintenant question. Ce cinquième album vaut-il que vous y dépensiez quelques aurochs ?

S’il n’est pas désagréable à parcourir, je suis – une fois encore – resté de pierre face à cette série. La transposition de notre société dans l’âge des cavernes est pourtant bien pensée. L’univers créé par Jul démontre son imagination fertile.
Mais j’ai le sentiment que cette parodie de la société reste finalement beaucoup en surface, sans trop s’attacher au fond des choses. Cela pourrait fonctionner efficacement si le scénario donnait de la consistance à l’ensemble, mais ce n’est hélas pas le cas. L’histoire est basique et son rythme assez décousu.

Autant dire que l’album va aussi vieillir très vite et qu’il aura encore moins d’intérêt à être ouvert dans quelques années.

Bref, à moins d’être né du dernier Crétacé, l’achat de cette bande dessinée ne s’impose pas vraiment.

Par Legoffe, le 3 septembre 2014