SIMENON, LES ROMANS DURS
Le passager du Polarlys

Février 1930. Dans un atelier d’artiste de Montparnasse, Marie Baron a été retrouvée morte, un lundi après-midi. Sa mort serait due à une overdose de morphine. La Sûreté est sur l’affaire pour retrouver ceux qui ont fait la fête dans cette appartement et, surtout, qui est la personne à qui le propriétaire, en voyage, a prêté son lieu.

Une poignée de jours plus tard. Le Polarlys, un cargo, s’apprête à quitter Hambourg. Il doit naviguer vers le région extrême nord de la Norvège. Cela doit être un voyage de routine, avec quelques escales pour approvisionner certains ports qui longent la côte. Mais, ce voyage ne sera pas comme les autres. Avant le départ, il y a eu quelques petits incidents. De plus, un passager est manquant. Et d’autres événements vont faire penser au capitaine Petersen qu’il se pourrait qu’un assassin se trouve sur son navire.

Par berthold, le 7 juin 2023

Notre avis sur SIMENON, LES ROMANS DURS #1 – Le passager du Polarlys

Lorsque j’avais lu que Dargaud allait lancé une collection d’adaptation de romans de Georges Simenon, je pensais que cela serait du Maigret, le personnage phare du romancier, adapté de nombreuses fois à la télévision et au cinéma. En fait, il s’agit des « Romans durs ». Ce sont des romans policiers ou non, mais qui donnaient plus de travail et de tracas à Simenon. Pas comme Maigret, qui était plus facile à écrire.

Le passager du Polarlys est le premier titre à sortir dans cette nouvelle collection.

L’adaptation est signé par José-Louis Bocquet. Il va faire un travail des plus remarquables pour nous nous donner à lire un récit policier dont l’intrigue se déroule surtout à bord du cargo, le Polarlys. Ce qui en fait un huis-clos en pleine mer, avec cette ambiance particulière du aux embruns marins, aux froid de la mer de Norvège et aux tempêtes. L’atmosphère est prenante. Le suspense fonctionne. Tout comme le capitaine du Polarlys, nous essayons de comprendre qui est cet « assassin ». Qui est celui qui se fait passer pour un autre ou bien, se cache t il tout simplement à bord ? Jusqu’au bout, ca fonctionne et le dénouement est fort bien amené. Les personnages sont bien traités et s’avèrent être tous intéressant ou pour la plupart, cachant des secrets. L’adaptation de Bocquet donne aussi envie de lire le roman de Simenon.

Au dessin, Christian Cailleaux, nous régale par son trait et ses ambiances marines. Je me souviens de cette oeuvre, R97, au côté de Bernard Giraudeau, où déjà, il rendait un travail impressionnant de la mer. Ici, le voyage du Polarlys vous entraîne sur les mers de la Norvège entre autres. Et son dessin nous plonge dans l’atmosphère froide et humide de cette affaire. Il crée cette atmosphère qui par moment, va nous faire frémir (de froid). La scène de la tempête est le summum visuel de cette oeuvre, je trouve. Cailleaux donne le bon rythme à ses planches. Les couleurs sont tout aussi bien choisis, avec ce bleu qui chapeaute tout.

C’est une belle idée de nous faire découvrir les « Romans durs » de Simenon. Le passager du Polarlys ouvre le bal de la meilleure des façons.

Une enquête maritime au suspense étonnant. Embarquez donc pour cette traversée entre Hambourg et Hammerfest.

Par BERTHOLD, le 27 mai 2023

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