Simenon, l'Ostrogoth

Entre 1923 et 1931, Georges Simenon, accompagné par sa femme Régine, découvre le tout Paris, se lance dans l’écriture et très vite démontre une productivité incroyable, écrivant de très nombreux contes pour une multitude de journaux et en parallèle abreuvant les éditeurs d’une toute aussi impressionnante quantité de romans. De son côté, Régine entame une carrière de peintre. Le couple fréquente alors l’intelligentsia parisienne et survie tant bien que mal jusqu’au moment ou le travail de Georges commence à être suffisamment rémunérateur. L’écrivain décide alors d’acquérir un bateau, l’Ostrogoth…

Par fredgri, le 6 décembre 2023

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Notre avis sur Simenon, l’Ostrogoth

On connait Georges Simenon par le biais de son fameux commissaire Maigret, toutefois, l’écrivain reste encore à ce jour l’un des plus prolifiques auteurs français qui fût, grâce à un rythme de production absolument incroyable.

Les auteurs, ici, s’intéressent surtout à ses débuts, quand, en 1923 il vient s’installer à Paris en compagnie de sa femme Régine. On découvre ainsi les premières années ou il fournissaient contes et romans de gare à la pelle, sous différents pseudonymes, pour divers journaux et autres éditeurs. Les tarifs étant assez bas, il devait rester très productif, allant jusqu’à aligner 80 pages par jour, en permanence…
On saisit bien la situation, cet esprit bohème ou les deux époux s’adaptent à leur quotidien précaire, mais qui leur permet néanmoins de joindre les deux bouts tout en tentant de vivre de leur art. Le scénario s’attarde sur cette histoire de productivité, sur le fait que cela met aussi Simenon en marge, l’obligeant à maintenir ce rythme, ce qui convient aussi au style de vie qu’il mène avec Régine, au milieu qu’ils fréquentent…

C’est intéressant aussi de découvrir cet aspect de la vie de Simenon, l’homme derrière l’œuvre, derrière ce mystère qui se cache sous une pile monumentale de livres.
Cependant, même si le scénario est vraiment prenant, on peine à s’attacher à cette vie « tranquille », presque nonchalante. L’écriture est douce et le graphisme de Loustal perpétue cette impression, avec délice. Mais cela reste presque trop doucereux, dans l’ensemble, on sent bien que plus qu’une œuvre inspirée, le travail de Simenon est surtout le fruit d’une mécanique parfaitement huilée, mais exécutée automatiquement. On aurait presque envie de vérifier sur pièce.

Un album à lire, mais surtout à prolonger avec quelques Simenon sous le coude…

Par FredGri, le 6 décembre 2023

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