SIMON DARK
Ce que fait Simon

Beth Granger est médecin légiste à Gotham City. Ce jour d’octobre 2007, elle est appelée sur les lieux d’un crime, dans la ténébreuse ruine de l’église des Saints Martyrs. Deux corps gisent au sol. L’un est mort d’une balle de pistolet, les yeux bandés. Le signe d’une exécution. Mais le plus intrigant est le second corps. L’homme, cagoulé, a été décapité et de façon très nette. Les enquêteurs découvrent qu’il s’agit d’un riche homme d’affaire. Voilà qui est plus étrange encore. Il ne fait guère de doute que le second était l’exécuteur du premier. Mais, qui alors, a bien pu intervenir dans cette scène macabre ?

Alors qu’elle quitte les lieux, Beth entend des enfants jouer dans la rue et chanter. Leurs paroles vantent l’esprit de justice d’un certain Simon Dark. La jeune femme est intriguée et demande à un commerçant qui est Simon Dark. Une légende, lui répond-on, inventée par les gamins qui s’imaginent un protecteur dans le quartier.

Le médecin légiste va toutefois finir par découvrir que le mystérieux personnage existe bel et bien. Son visage est couvert d’un étrange masque blanc. Il semble animé d’une naïveté enfantine et vit reclus dans les sous-sols de la fameuse église. Il se glisse hors des murs la nuit venue et n’hésite pas à risquer sa vie lorsque les criminels s’en prennent aux honnêtes gens. Mais, pour risquer sa vie, faut-il encore pouvoir la perdre… Qui est donc cet étrange personnage qui semble doté de pouvoirs surhumains et dont le corps est couvert de cicatrices, tel un patchwork ? Et qui sont vraiment ces notables prêts à sacrifier des vies pour d’étranges jeux de magie noire ? En entrant dans la partie, Beth va peut être pouvoir aider Simon Dark dans sa lutte et dans sa quête d’identité. Le mystère de la naissance de Simon est sans doute la clé de toute l’affaire.

Par legoffe, le 13 décembre 2009

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Notre avis sur SIMON DARK #1 – Ce que fait Simon

Steve Niles est notamment connu pour sa série “30 jours de nuit”. La qualité de ses récits et son imagination en font un auteur reconnu du comics fantastique. Et il le prouve en lançant cette nouvelle série, “Simon Dark”. Le scénariste américain donne naissance à un héros au profil vraiment inhabituel. Nous avons affaire à un personnage au style inquiétant. Son masque blanc aux yeux noirs et vides rappelle plus le triste personnage de “Massacre à la tronçonneuse” qu’un gentil justicier. Simon est habité par la volonté de protéger les gens du crime, mais il est aussi extrêmement naïf et fait penser, par certains côtés, à un gamin qui ne comprend pas l’univers des adultes. Au premier abord, on a donc connu candidats plus solides pour devenir des héros.

Ce serait toutefois passer outre les capacités surhumaines de Simon. Il est doté d’une force et d’une habileté incroyables. Il semble également immortel si l’on s’arrête, en tout cas, à la scène où il se fait abattre par des policiers. Bref, voilà de quoi renforcer un peu le CV de notre apprenti héros.

Autour de lui, Steve Niles a imaginé plusieurs autres personnages clés qui étoffent le scénario et en font un vrai thriller fantastique. Il y a tout d’abord Beth, qui représente l’honnêteté et le pragmatisme, ramenant un peu de bon sens à cet univers où rien ne tourne vraiment rond. Son collègue, l’inspecteur Tom, travaille visiblement pour la bonne cause, mais il a aussi des choses à cacher et il est bien plus impliqué dans l’histoire qu’il ne le laisse paraître. Et puis il y a ces étranges commanditaires de sacrifices, dont certains n’ont d’humaine que l’apparence.

Nous nageons donc en plein mystère et Simon Dark y joue vraisemblablement un rôle central. Il nous rappelle, par certains côté, un drôle de Frankenstein. Et il n’est peut être pas le seul…

Le scénario de Niles est très efficace. Il surpasse son travail de “30 jours de nuit”. Dans ce polar sombre, le diable ne semble jamais vraiment loin et nous allons de surprises en surprises, entraînés dans une affaire bien plus complexe qu’une simple histoire de super-héros en devenir.

Le dessinateur, Scott Hampton, renforce l’ambiance sinistre du livre grâce à son talent et son coup de crayon d’un noir épais. Cela donne des planches aussi belles qu’inquiétantes.

Les deux auteurs nous offrent un démarrage en grandes pompes et nous sommes déjà impatients d’en découvrir la suite !

Par Legoffe, le 13 décembre 2009

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