SIN CITY (EDITION 2013)
Le grand carnage

(Sin City: The Big fat kill 1 à 5)
Ce soir là, la nouvelle petite amie de Dwight est menacée par Jakie-boy, un flic verreux trempé jusqu’aux os dans la mélasse de Sin City. Ce dernier veut entrer, lui foutre une rouste avec ses potes.
Dwight en a marre, il faut débarasser la ville de ce gars, le poursuivre, tout tenter pour qu’il ne vienne plus frapper à la porte de Shellie…
Le grand carnage se profile à l’horizon.

Par fredgri, le 11 août 2014

Publicité

Notre avis sur SIN CITY (EDITION 2013) #3 – Le grand carnage

Dans l’univers de Sin City Dwight est un "héros" calme, calculateur, même s’il garde en lui cette violence typique à la série. Il ne semble malgré tout n’avoir aucune âme particulière, si ce n’est cette envie de régler ses comptes, d’aller lui aussi jusqu’au bout de son idée. La ville est faîte de ce genre de gars, ces tueurs qui se glissent dans l’ombre d’un mur, qui chuchotent aux oreilles d’une pute, c’est leur ville et ce sont leurs règles du jeu.
Toutefois le personnage manque aussi de relief, tout à sa quête, Miller tente de lui donner un peu de profondeur en lui fabriquant un passif avec les filles, avec la ville, mais il l’enferme tellement dans un rôle très/trop cadré qu’au final ce fameux Dwight devient davantage un instrument qu’un héros propre.

Miller met donc plus l’accent sur une atmosphère, sur une ville et ses habitants que sur un personnage en particulier, d’autant que ce Dwight est sensiblement moins charismatique que Marv par exemple. Il reste en retrait, une sorte de copie conforme d’un archétype poussé vers ses extrêmes, jusqu’au boutiste absolu d’un message sans subtilité… "Ce mec emmerde ma copine, je vais le buter" !
Toutefois la formule fonctionne une nouvelle fois très bien, on est fasciné par ces atmosphères glauques, violentes et implacables. Le charme opère tout de suite, on a l’impression de patauger dans la mélasse dès les premières pages !

Cette histoire, donc, est une suite de bagarres, de menaces, de flics pourris qui gueulent au volant de leur bagnole, de filles innocentes qui cachent une veine de garce. C’est une vraie plongée dans cet univers perverti qui ne laisse aucun espoir de rédemption, juste une vague lueur pour continuer de s’imaginer qu’il y a le choix !

Vibrant hommage aux polar hard boiled des années 50 Sin City est cruel, sans pitié et surtout sans fioriture.

Par FredGri, le 11 août 2014

Publicité