SINGLETON
Rendez-vous au Pélican Vert

En 1938, dans un quartier chaud de Shangaï où se trouve la boîte le Pélican Vert, le trafiquant Graziani fête la nouvelle année en compagnie de la belle Mei Li. Malheureusement, cette dernière associée à un trafiquant local, a décidé de lui faire rendre compte. Graziani n’étant pas seul, il en découle une échauffourée couverte par le feu d’artifice tiré à l’occasion du nouvel an. Elle se termine favorablement pour l’italien grâce à l’intervention de l’agent secret britannique Robert Barney Singleton. Dans l’ombre, Mei li rumine sa défaite, corroborée par le mystérieux agent nazi Von Low. En mai 1941, à Londres, Churchill fait le point avec le chef du SAE sur les confessions faites par un espion repenti mort à la suite d’un bombardement. Grâce à ces aveux, les réseaux nazis qui œuvrent en souterrain en Angleterre sont sur le point d’être démasqués. Toutefois, le responsable de ces réseaux court toujours et pour Singleton, il apparaît que le dénommé Von Low, qui est soupçonné d’en être le chef et qui a fui aux Etats-Unis, n’est pas forcément celui que l’on croit. Qui est donc le véritable responsable de ces réseaux nazis ? La réponse peut bien se trouver aux Etats-Unis et Singleton va devoir s’y transporter pour l’obtenir.

Par phibes, le 22 mai 2024

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Notre avis sur SINGLETON #1 – Rendez-vous au Pélican Vert

Grâce à une collecte organisée sur Ulule en mai 2024, les Editions du Tiroir ont eu le privilège de publier trois romans illustrés et une BD dans la collection Henri Vernes, créateur de Bob Morane. La BD en question se rapporte à une de ses nouvelles publiées précédemment par le même éditeur en 2022 et illustrée à l’occasion par Michel Di Nunzio. Elle fait l’objet d’une adaptation en bande dessinée grâce aux efforts conjugués d’Alain De Kuyssche au scénario (décédé avant la parution de l’album) et d’Elisabetta Barletta au dessin.

Cette histoire d’espionnage donne donc l’occasion de mettre en exergue Singleton, un autre héros, véritable pendant du fameux aventurier Bob Morane. Tout aussi efficace que ce dernier, ce personnage représentant la crème des espions britanniques à la James Bond œuvre ici durant la seconde guerre en faisant la chasse à un réseau d’espions nazis ayant infiltré la société anglaise.

On peut concéder que le concept mis en avant ne révolutionne en rien le genre et se veut en parfaite adéquation avec le style conventionnel utilisé par le romancier. Le récit ainsi proposé qui se veut un condensé de quelques deux cents pages en 48 planches a la particularité d’aller à l’essentiel, à l’appui d’allers et retours dans le temps et offre une vision plutôt rapide des pérégrinations de l’espion anglais. Malgré quelques transitions un peu abruptes, l’aventure internationale ne manque pas de piquants, couverte par des scènes d’actions sympathiques mêlant truands nazis maléfiques, trafiquant de drogue « régulier », agents du FBI retors et quelques bons rebondissements, dont certains coquins, tout aussi gentillets.

Côté graphique, la touche de Elisabetta Barletta reste bien agréable. Pour son premier album français grand public, l’ancienne collaboratrice de Sergio Bonelli Editore fait preuve d’une restitution certes assez classique mais soignée. Le travail qu’elle effectue sur les décors se veut de belle qualité, riche en détails et somme toute cohérent avec l’époque traitée. Les flash-backs sont bien perceptible grâce à un jeu de couleur efficace. Les personnages sont quant à eux intéressants à suivre, bénéficiant d’une bonne portée psychologique.

Une histoire d’espionnage sympathique et efficiente dont le héros n’élude pas toutefois le personnage phare d’Henri Vernes, à savoir Bob Morane.

Par Phibes, le 22 mai 2024

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