SLHOKA
Les arches de sang

Dans le conflit qui l’oppose à la Zéïde, le Pourpre a sacrifié la capitale de l’Okrane en lançant l’arme absolue en son cœur, détruisant les assaillants et également les assiégés. Par ce geste dévastateur, le despote met en balance la stabilité du monde de Link-Arkoïde. Considérant cette terrible menace, l’un des trois gouverneurs Zéïdes, Poltick, vient solliciter l’aide de Slhoka, l’ancien pilote de l’Okrane en fuite, recherché par les deux belligérants pour ses pouvoirs extraordinaires. Aussi, ce dernier ne tarde pas à se transporter sur l’île oubliée des Lemprices où s’est réfugié le Pourpre pour coordonner les utilisations de l’arme absolue. C’est en ces lieux isolés qu’il connaît bien que Slhoka va devoir faire usage de sa toute puissance héritée des dieux pour sauver la planète et détruire l’infernal. Va-t-il pouvoir, sous le regard divin, débarrasser le monde de l’ignoble Pourpre et pour cela, ne faudra-t-il pas qu’il affronte sa dulcinée dorée Leidjill et plus encore ? Ce qui est sûr, c’est que l’île des Dorés va encore être souillée par le sang.

 

Par phibes, le 20 mai 2010

2 avis sur SLHOKA #4 – Les arches de sang

Il aura fallu attendre six longues années pour enfin connaître la fin du premier cycle de l’épopée de Slhoka au regard du péril encouru par une planète toute entière (Link-Arkoïde) dans le cadre d’un conflit terrifiant entre deux puissances, l’Okrane et la Zéïde. Le jeune pilote militaire transformé en sauveur potentiel de l’humanité revient donc pour assumer la mission (cette fois-ci, jusqu’au bout) pour laquelle les Dieux lui ont confié d’immenses pouvoirs destructeurs.

Ulrig Godderidge conserve les commandes de son récit qui voit là enfin le regroupement inévitable de tous les protagonistes principaux de sa saga dans un ultime combat qui se révèle titanesque et, à l’instar du sous-titre, sanglant. Destructions massives, explosions gigantesques, combats sanglants, interventions divines sont quelques uns des nombreux ingrédients qui agrémentent cet opus que l’on pourra qualifier de survolté.

Jouant à fond la carte de l’heroic fantasy, se rapprochant un tant soit peu de Lanfeust quand il s’agit d’user de rayons destructeurs, le scénariste signe une fin brillante et pleine de revirements. Sans en dresser le contenu, on pourra convenir qu’une certaine gravité vient entourer les péripéties de Slhoka qui voit son parcours exploser en désillusions, tant la manipulation est monnaie courante tout autour de lui. Un seul petit bémol à mon goût dans cet opus est la subite transformation de Leidjill qui devient plus "communicante".

La nouveauté dans cet épisode est le remplacement du dessinateur Adrien Floch, parti définitivement sur la série Les naufragés d’Ythaq, par Ceyles, auteur de Bizness funèbre. Bien évidemment, on perçoit quelques petites différences au niveau du graphisme (visages des personnages, un détail peut-être moins fourni). Malgré ce petit point, on conviendra que ce dessinateur assume la continuité de la saga admirablement et nous restitue un travail de haut vol quand il s’agit de représenter des explosions titanesques en tout genre. Le monde de Link-Arkoïde passe remarquablement sous sa houlette qu’il agite énergiquement prouvant un talent plein de promesses. Par ailleurs, cet épisode annonce aussi le changement de coloriste. Florence Torta, pour l’occasion, assure sa mission brillamment et complète à merveille le travail du dessinateur.

Les arches de sang est une fin de cycle à la hauteur de l’espoir que l’on a pu entretenir pendant les six dernières années d’attente, dévastatrice et débordante d’énergie qui donne inévitablement envie de se lancer dans la lecture du prochain cycle.

 

Par Phibes, le 20 mai 2010

Découverte lors de sa réédition à l’occasion de la sortie de quatrième tome, cette série a été pour moi une vraie bonne surprise. De manière générale on peut dire que je ne suis pas vraiment un « lecteur Soleil » mais je me suis tout de même laissé convaincre pour Slhoka – comme quelques autres auparavant – et bien m’en a pris !

Plus que le scénario classique et efficace (mais qui trouve toutefois une conclusion plutôt inattendue dans ce quatrième tome), c’est l’univers imaginé par Ulrig Godderidge et Adrien Floch qui fonde véritablement tout le charme de la série. A mi-chemin entre la science-fiction et l’héroïc fantasy sur fond de fantastique, il est difficile de situer la série au sein d’un genre clairement défini, et c’est de cette envie jouer avec les codes établis que Slhoka puise tout sa force et son originalité.
Le fond du scénario ne renferme donc pas vraiment de surprise mais il faut reconnaître que Ulrig Godderidge le manie d’une main de maître. Avec juste ce qu’il faut de gouaille dans le ton et des rebondissements arrivant au moment opportun, le scénariste nous offre avec ce récit dynamique et très fluide un vrai bon moment de lecture, et au final c’est bien là l’essentiel !

Côté dessin, succéder au duo Adrien Floch-Lyse n’était pas forcement une tâche aisée, mais Ceyles au dessin et Florence Torta à la couleur relèvent le défi plus qu’honorablement.

Slohka est un récit inclassable à découvrir sans hésiter ! Et ce premier cycle étant désormais achevé, il ne reste plus qu’une seule chose à dire : vivement le deuxième !

Par melville, le 13 juillet 2010

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