SMOKE CITY
tome 2

Trois ans !
Trois ans que nous attendons la suite et la conclusion de Smoke City.
Je me souviens que le tome 1 fut un choc. D’une part, à cause du scénario de Mariolle entre le polar et le fantastique et d’autre part, à cause des illustrations de Carré. Là, c’est vrai que nous en avions pris plein la vue.
Matthieu Mariolle avait donc imaginé un bon récit noir, un bon polar avec tous les effets du genre. Le suspense était bien tenu et nous en étions restés sur une trahison.

Nous retrouvons donc les protagonistes de Smoke City qui vont essayer de "refaire le film" comme on dit pour comprendre ce qu’il s’est passé. Mariolle va se jouer habilement des flash-backs pour nous montrer ce qu’il s’est passé sans tout dévoiler d’un coup, comme vous le verrez dans ces scènes assez importantes où Cole et Hideaki vont affronter Mr Law.
Bien sûr, je ne dois pas trop vous en dire pour ne pas dévoiler le fin mot de l’histoire. Cela serait dommage.
J’ai bien apprécié les influences de Mariolle sur ce récit. Nous sentons entre autre du Tarantino (Cole, déjà, me fait penser à Michael Madsen, un des acteurs cultes de Tarantino), il y amène un soupçon de films de sabres et du polar façon années 1960/1970 (la meilleure période).

Et bien sûr, c’est toujours Benjamin Carré au graphisme. Cet artiste s’est fait un nom, une réputation. Depuis, il fait aussi les couvertures de certains livres Star Wars.
Sur ce tome 21, il va encore vous en mettre plein la vue avec des décors grandioses, des atmosphères à vous donner la chair de poule, des scènes d’une rare précision, d’une rare maîtrise comme le "vol" d’Hideaki, comme cette scène de combat aux sabres entre autres. Il arrive aussi à faire sortir l’émotion au travers d’un simple regard, d’une simple posture.
J’espère que nous le retrouverons bientôt sur d’autres bandes dessinées. Son art vaut le détour !

Ce tome 2 conclut en beauté ce diptyque et même, il nous arrive d’espérer que Mariolle et Carré nous permettent de retrouver un jour Cole, Carmen et les autres. Un jour, peut être…

Par BERTHOLD, le 26 juin 2010