SOFIA
La grande vague

Amatrice de glisse et se sentant connectée au monde qui l’entoure, Sofia se doit de finaliser la commande passée par Delete It. Le serveur de cette société de nettoyage du Web est grevé par un virus et pour le détruire, la jeune fille a décidé de l’affronter avec son écho virtuel. Projetée dans le web, son moi virtuel découvre les dégâts causés et lui injecte un anti-virus de sa composition qui finit par calmer sa brutalité. Elle parvient à sauver l’autre anti-virus envoyé avant elle et lui propose, en compensation, de l’aider à concrétiser son projet qui changera la vie de tous les utilisateurs d’internet. En effet, Sofia a pour ambition de dompter la vague de données qu’elle a créé pour formater le Web et à cet égard, elle compte sur l’anti-virus pour apprendre à surfer sur le réseau. Associé à deux autres personnages virtuels, il accepte le deal et, sous le couvert de leur nouveau pseudo Nuages Libres, reçoit les dernières recommandations de la Sofia virtuelle avant déconnection totale. Désormais libérée de son moi réel, Sofia et ses compagnons partent en quête de la fameuse vague. Atteindront-ils leur objectif programmé sachant que la boutique Delete It n’est pas du genre à se laisser faire ? Et de plus, si dans le monde réel, un drame se jouait, interfèrerait-il sur la mission des Nuages Libres ?

Par phibes, le 10 octobre 2024

Notre avis sur SOFIA #2 – La grande vague

Davide Tosello revient dans cet univers branché au sein duquel la virtualité côtoie la réalité. Par cet album, nous retrouvons la généreuse Sofia qui a décidé de nettoyer le web, totalement saturé par toutes ses incohérences et de le restituer dans une forme favorable à tous les utilisateurs.

Lors du précédent volet, l’auteur était parvenu à nous intriguer eu égard au concept original de son récit qui permettait de basculer, sur de nombreux fonds musicaux bien choisis, entre deux mondes, formel et irréel, naturel et immatériel. Ce mélange d’univers donnait l’occasion de retrouver des personnages dans les deux cas (telle Sofia et son écho virtuel) qui se donnaient des objectifs différents.

Sofia revient donc dans la mission qu’elle s’est donnée, celle d’initier sa vague de données qui assainira le réseau internet. Cet album se veut clôturer les péripéties de la jeune héroïne dans des conditions qui allient drame et combat. L’on concèdera qu’elles passent essentiellement par les pérégrinations virtuelles de quatre protagonistes qui traversent différents endroits d’Internet dont l’appellation est en lien avec l’informatique. Evidemment, ces traversées ne sont pas sans danger puisqu’il y a une mauvaise âme qui est prête à mettre des bâtons dans les roues de différentes manières. Ça reste donc engageant, gentillet à souhait et typiquement original avec en prime une constatation/aspiration finale qui se veut bien réaliste.

Si Davide Tosello sait raconter des histoires, il peut se targuer de savoir aussi les dessiner. Cet album en est la preuve. Entre le virtuel et le réel, l’artiste joue assez subtilement, avec une certaine douceur, avec ses personnages qui bénéficient d’un bel attrait. Ici, l’on conviendra que l’action conjuguée aux onomatopées prennent une belle place et donnent une dynamique profitable à cet ensemble. Comme dans le premier opus, le jeu des couleurs est de qualité et donne le relief qui convient à cet univers.

Une fin de diptyque menée avec subtilité qui laisse réfléchir sur les dérives du Web et qui pousse à une certaine renaissance. A découvrir !

Par Phibes, le 10 octobre 2024

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