SOLAS
Opikayana

Rumsas, symbole de la résistance, a été sauvagement assassiné alors que Solas, son fils, n’a que 7 ans. 15 années ont passé et Solas veut en découdre contre la tyrannie de Nédal, responsable du massacre sanglant de sa famille et de l’asservissement de la planète entière.
L’occasion d’expulser sa vieille rancœur va lui être donnée lorsque Niloc, vétéran de guerre, ancien coéquipier de Rumsas et tuteur de Solas, décide, contre l’avis du Conseil d’Aérolit, de monter une expédition de la dernière chance. Celle-ci a pour but de faire tomber la capitale Vénus, siège du despote Nédal en détruisant l’ordinateur mère régissant son système de satellites qui commande ses soldats robots. Les chances de réussite semblent bien minces pour Solas et Niloc rejoints, pour cette équipée, par un drôle de compagnon de voyage, un Opikayana, par Madame Mandorla, une femme extralucide et par Amia, une pilote de chasse chevronnée.

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur SOLAS #1 – Opikayana

Solas est le premier album du tout jeune auteur danois Walter Anders. Il nous conte l’histoire somme toute dramatique d’une vengeance mûrement ressassée par un garçon, martyrisé dans sa chair et dans son cœur à la suite de l’assassinat brutal de sa famille, qui part en guerre contre le responsable de la tuerie.

Cet opus est l’occasion d’apprécier à sa juste valeur les grandes qualités scénaristiques et graphiques de cet artiste ô combien complet. Fort de 66 pages, cet ouvrage tiré à 3000 exemplaires a la particularité de nous sensibiliser très fortement à la quête de justice quasi-impossible d’un jeune orphelin. L’histoire est très animée et renferme plein de rebondissements dont certains sont plus ou moins tragiques, d’autres plus heureux.

Les personnages ne laissent pas indifférents. Certains, comme Solas ou Niloc, sont très attachants par leurs intentions louables. D’autres comme Nédal et le général Rauschenberg sont, au contraire, bien méprisables par leurs côtés égoïste et belliqueux.

On décèlera un fond humoristique dans ces aventures grâce à l’intervention et aux mimiques de ce petit animal qu’est l’opikayana qui, pour l’instant, n’a pas dévoilé sa véritable utilité dans le contexte. Toutefois, le casting apparaissant en fin d’album semble prêter à cette petite boule de poils certains pouvoirs que l’on pourra peut-être voir dans le deuxième opus.

J’ai admiré les dessins tout en beauté et en rondeurs de Walter Anders. Très expressifs au niveau des visages surdimensionnés, ils explosent dans les gros plans judicieusement disséminés dans les planches colorisées sans violence. Les sentiments sont bien perçus et traduisent sans contexte l’amertume et l’aspiration à un meilleur devenir. Les décors sont, pour ma part, bien travaillés et suffisent à donner des perspectives très efficaces. Pour preuve, le dessin qui apparaît sur une double page représentant la forteresse de Vénus est tout simplement sublime par sa profondeur et ses couleurs de soleil couchant.

Cette aventure qui se déroule sur deux tomes à ce quelque chose qui ne peut vous laisser insensible. Alors, si vous aimez les quêtes insensées où subsiste toutefois un soupçon d’espoir, jetez-vous sur Solas, il ne vous décevra pas.

Par Phibes, le 23 septembre 2007

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