Soledad et sa famille d'accueil

Billie mène ses études à Bruxelles, mais elle ne parvient pas à trouver la motivation. Alors, quand sa maman l’appelle pour lui annoncer, catastrophée, que sa soeur d’accueil, Soledad, est retournée chez sa mère biologique, Billie saute dans le premier train pour retrouver sa famille.

Par legoffe, le 2 septembre 2021

Notre avis sur Soledad et sa famille d’accueil

Tiffanie Vande Ghinste nous livre un récit très personnel, teinté d’autobiographie. Elle raconte, en effet, son expérience de famille d’accueil en Belgique à travers une histoire pleine d’émotion, basée en partie sur la réalité et en partie sur des scènes imaginées.

L’auteure fait, en effet, partie d’une grande tribu. Bien qu’ayant déjà plusieurs enfants, ses parents avaient pris la décision d’être famille d’accueil. En Belgique, c’est un acte entièrement bénévole, autant qu’un engagement fort et sans concession.

Tiffanie Vande Ghinste raconte donc comment ces enfants, mis à l’abri chez eux par les services sociaux, deviennent de véritables frères ou soeurs, et comment ses parents leurs donnent le même amour, la même attention. C’est aussi un témoignage sur la détresse psychologique de certains enfants placés, traumatisés parfois à vie par leurs parents biologiques.

Elle dénonce aussi les limites du système, en racontant le départ de Soledad et les déboires subits par la famille d’accueil face aux assistantes sociales ou au juge.

L’album est touchant. Il est aussi très original graphiquement. La générosité de la famille se ressent jusque dans la douceur des dessins et les couleurs vives de l’auteure. Saluons aussi la superbe couverture, à la qualité d’impression exceptionnelle.

Déracinée s’avère être une lecture intéressante, mais aussi édifiante au regard des lacunes des employés de l’Etat ou des juges familiaux. J’ai juste un petit regret. J’ai souvent eu le sentiment d’être un observateur un peu éloigné des personnages plutôt que d’être à leurs côtés. Comme si Tiffanie Vande Ghinste et ses proches ne s’étaient pas totalement livrés et que la pudeur avait agit comme un léger voile sur l’histoire.

Par Legoffe, le 2 septembre 2021

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