SOMNIA
Les faiseurs de rêves

Myra est une jeune femme aussi belle que singulière. Elle a un secret : elle n’est jamais parvenue à avoir des rêves et des aspirations. Mais elle vit dans une société qui dispose, justement, de la Guilde des Créateurs. Cette institution, décriée par les religieux, produit des artefacts magiques, les « somnias », qui permettent aux gens qui les commandent de voir leur petit ou grand désir se réaliser.

Pour évoluer, Myra décide de rejoindre la Guilde. Et elle est reçue. Il semble qu’elle dispose de certaines facultés qui intéressent les fabricants de rêves…

Par legoffe, le 18 septembre 2022

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Notre avis sur SOMNIA #1 – Les faiseurs de rêves

Cette BD ressemble comme deux gouttes d’eau à un manga, à un détail près : elle se lit dans le sens européen. Et pour cause, les autrices sont italiennes ! Elles n’en conservent pas moins les codes nippons pour offrir un récit fantastique qui mêle plusieurs genres, entre shonen et shojo, entre récit initiatique et chronique sociale.

On peut donc dire que l’objectif est ambitieux ! Et cela se sent déjà dans l’épaisseur du volume, près de 300 pages.
Le livre est composé de trois missions confiées aux agents de la guilde. Chaque fois, ils doivent cerner les aspirations et les motivations intimes des commanditaires. Nous plongeons ainsi dans des situations variées, avec une volonté affichée de creuser la psychologie des différents protagonistes.

Plus que la conception des somnias, l’intrigue joue sur la découverte des secrets des clients de la Guilde et sur les relations entre ses membres. Il est aussi, bien entendu, question de la manière dont l’héroïne évolue grâce à ses différentes expériences. Elle qui n’a pas de rêves se voit submergée par ceux des autres !

Le récit est dense et assez complexe du fait de ses nombreux intervenants. Le livre va donc vous offrir de l’émotion et des intérêts multiples, et un certain suspense.
La densité du scénario génère, toutefois, un tempo plutôt lent. Il faut vraiment se concentrer et chercher pleinement la richesse contenue dans les pages pour ne pas perdre le fil et risquer un brin de lassitude.

Si vous franchissez l’obstacle, vous devriez être content de votre achat, d’autant que les dessins sont plaisants et raffinés. Développés dans le plus pur esprit shojo, ils sont bien travaillés et le découpage, varié, vient dynamiser les scènes quand cela s’avère nécessaire.

Reste maintenant à voir comment les autrices feront évoluer l’aventure dans le second volume. Peut-être en saurons nous plus sur les secrets des somnias ? Car, pour l’heure, cet aspect reste étonnamment peu exploité.

Par Legoffe, le 18 septembre 2022

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