SONGES
Célia
Embauchée depuis quelques jours comme préceptrice au domaine du jeune Vernère, Coraline Doucet peut se targuer de vivre des journées… et même des nuits, peu communes. Entre un employeur, aussi jeune soit-il, un tantinet lunatique et particulièrement doué dans la création de machines en tout genre, des gens maisons pleins de mystères et des rêves pour le moins extravagants à la réalité stupéfiante, la belle gouvernante a de quoi se poser des questions. Aussi, ayant découvert à l’issue d’un nouveau songe qu’elle était sous l’influence de son entourage, elle monte un petit stratagème de façon à mettre à nu le jeu de chacun. Ainsi, va-t-elle découvrir le pourquoi d’une telle manipulation et surtout dévoiler les motivations de sa présence au manoir de Vernère.
Par phibes, le 20 octobre 2012
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782731618112
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Notre avis sur SONGES #2 – Célia
Cela faisait pratiquement six bonnes années que la belle Coraline avait été plongée dans un rêve silencieux, laissant ainsi le lecteur dans un esseulement interrogatif. Reviendra-t-elle un jour pour nous dévoiler la suite de son parcours ? Hé bien oui, c’est enfin chose faite. La jeune et généreuse préceptrice retrouve le chemin de la réalité pour notre plus grand plaisir.
Avec Célia, l’on replonge avec un certain délice dans cet univers auquel D-P Filippi nous a sensibilisé antérieurement. Curieux mélange d’érotisme soft, d’environnements fantasmés et mécanisés à outrance, le récit nous remet sur le chemin d’une quête vaporeuse menée par la sensuelle héroïne. De fait, on se laisse transporter par la légèreté enivrante du dessein de cette dernière, promise à découvrir ce qui se cache dans le domaine où elle travaille et à faire tomber les masques.
Cette deuxième et dernière partie conserve toute sa générosité, d’une part, dans l’évocation subliminale des contes disneyens et d’autre part, dans la volonté inébranlable de Coraline à sortir son employeur de sa torpeur trop sérieuse. Bien que l’on pourra regretter que ce deuxième opus soit plutôt rapide dans son déroulement, ce dernier nous assurera d’un dénouement toujours aussi entreprenant. Coraline reste des plus convaincantes par sa façon de se lancer à corps dans l’aventure, à la fois voluptueuse, engagée et pleine de bonhomie, et nous faire comprendre les tenants et aboutissants de telles péripéties.
Le jeu graphique de Terry Dodson reste toujours de haut vol. Bien que moins appuyé qu’antérieurement, son trait bénéficie d’une sensualité extrême due à cette mise en exergue réussie de la féminité. Coraline et ses pairs nous charment grâce à des atours que le dessinateur a su restituer généreusement, dans des postures sans provocation, alanguies et finement travaillées.
Une fin de diptyque certes expédiée mais remarquablement aguicheuse, due à la présence d’une héroïne que l’on aimerait bien retrouver dans d’autres aventures.
Par Phibes, le 20 octobre 2012
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