LES SONGES DU ROI GRIFFU
Le fils de l'hiver

Lors d’une sortie en forêt pour relever les collets et ramasser du bois, le jeune Owein et Pellah sa sœur aînée tombent sur un ours énorme portant une tâche blanche sur la tête. Surpris par ce dernier, ils décident de le suivre pour s’apercevoir qu’il s’est transformé peu après en humain. De retour au village, ils sont témoins de l’arrivée d’une troupe armée de hurleurs accompagnés d’un barde qui viennent fêter le mariage du seigneur local Dunadan. Après avoir narré leur étrange rencontre à un barde, Owein décide de retourner en forêt pour chasser l’homme-ours en vue de l’offrir à son seigneur. Bien que non motivée, Pellah suit son petit frère. C’est après avoir atteint les grottes des clans et perçu une séance de sorcellerie qu’ils se voient pris en chasse par l’ours qu’ils recherchaient. Durant leur fuite, Owein chute lourdement et perd connaissance. A son réveil, sa sœur qu’il a vu en rêve en train d’être absorbée par l’ours, a disparu. De retour au village, il averti ses parents et repart avec le chasseur Thaedric à sa recherche mais sans résultat. Après un hiver bizarre et toujours sans nouvelle de Pellah, Owein se remet en quête. Autant dire que cette dernière va être longue et va influer sur sa destinée en commençant par son intégration dans la soldatesque.

Par phibes, le 11 avril 2022

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Notre avis sur SONGES DU ROI GRIFFU (LES) #1 – Le fils de l’hiver

Réalisatrice d’un documentaire sur les Sans-papiers, Cyrielle Blaire fait le choix, grâce à cette nouvelle saga, de franchir le seuil de l’univers du 9ème art. Pour ce faire, cette dernière a décidé de nous entraîner dans une histoire médiévale aux accents de fantastiques bien prononcés dans laquelle va prendre toute sa place une destinée bien tourmentée.

De fait, dès la première planche, nous sommes appelés à découvrir celui et celle qui vont animer cette équipée à savoir Owein, jeune garçon qui selon les éléments dévoilés au départ, est promis à un avenir légendaire et sa sœur Pellah, promise à une disparition bien inquiétante. Sous le couvert étrange d’un ours humanoïde, le récit ne tarde pas à se transformer en quête, une quête bien copieuse au demeurant menée par le jeune garçon que l’on va voir évoluer au fil du temps pour devenir un soldat chasseur d’ours très apprécié.

Cyrielle Blaire n’hésite pas, au fil des recherches du garçon de faire virevolter son récit, tantôt dans des situations baroques où ours mutant, maladie du sommeil, dragon malfaisant, esprit de l’eau… se découvrent, tantôt dans des moments plus réalistes où le jeune héros fait son apprentissage militaire. La scénariste mélange volontairement donc ces situations et génère ainsi une diversité non négligeable qui, si elle évoque des faits dans leur étrangeté, n’en délivre pas pour l’instant une explication claire.

Pour une première, Maïlis Colombié fait preuve d’un style graphique qui a quelque chose d’attrayant. D’un trait généreux qui dénote déjà une bien sympathique recherche esthétique, la jeune artiste parvient à porter avec une certaine efficacité le récit héroïque d’Owein, mettant l’accent sur une tonalité médiévale bien saisie. Ce dernier personnage se veut plaisant à découvrir dans ses pérégrinations contrairement à sa sœur qui, elle, va susciter quelques mystères bien revendicatifs.

Un début bien prometteur d’une équipée médiévalo-fantastique dont on attendra la suite avec une certaine envie de retrouver Owein dans sa quête.

Par Phibes, le 11 avril 2022

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