Sooner or later

(2000AD 468 à 499, 614 à 617, 391, 402 et 420 + les biographies parues dans les The Judge Dredd Megazine 290 et 346)
On est en 1986, l’ultra libéralisme de Thatcher à précipité des milliers d’ouvriers à la rue, l’emploi est en chute libre et le jeune Micky Swift a du mal à trouver un boulot, devant sans cesse rendre des comptes aux agences pour l’emploi. Cependant, un jour qu’il discute avec son copain Clinton, il se retrouve soudain aspiré au trentième siècle, acheté semble-t il par un couple qui veut lui permettre d’échapper à la misère qui règne au vingtième siècle, en Angleterre. Mais ils se rendent compte qu’ils ont extrait le mauvais gars et Micky doit dorénavant trouver un boulot pour pouvoir payer son voyage de retour…

Par fredgri, le 10 janvier 2017

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Notre avis sur Sooner or later

C’est toujours intéressant de se pencher sur les premiers travaux de ces créateurs anglais qui ont ensuite investit le marché américain dans les traces d’Alan Moore.
Nous retrouvons ici le scénariste Peter Milligan, assisté par ses deux complices Brendan McCarthy et Jamie Hewlett. Mais Hewlett est bien plus là pour assurer la suite de Sooner or later, après tout ce recueil se concentre surtout sur les petits récits qu’ont signé ensemble Milligan et McCarthy, bien avant qu’ils ne puissent ensuite nous offrir des histoires aussi décalées que Rogan Gosh, Skin, Shade the Changing Man, Freakwave…

Et même si les planches en noir et blanc de Hewlett sont absolument magnifiques, elles n’ont malgré tout pas la folie pure de celles de McCarthy qui explose littéralement ici, nous transportant dans un univers très coloré et complètement barré, avec des idées formelles très sympathiques, sans oublier le sens du design sans pareil de l’artiste.
Le scénario de Milligan part vraiment dans tout les sens et propose en substance une critique au vitriol des années Thatcher. C’est évidemment bourré de petites références qui peuvent parfois nous échapper, toutefois on est en pleine BD anglaise des années 80, sociale et concernée jusqu’au bout des ongles, une bande dessinée qui est le reflet d’un mouvement qui va progressivement changer la face des comics…

Bien sur, cela se lit assez rapidement et n’a d’intérêt profond que dans son aspect historique et fondateur. C’est un pur bonheur de retrouver ce duo/trio de créateur, alors à ses débuts, complètement décomplexé et libre de tout les excès ! A ce sujet, la fin du volume comprend trois petits récits type "La quatrième dimension", beaucoup plus sages, qui montrent néanmoins la parfaite maitrise du noir et blanc de McCarthy qui reste l’un des dessinateurs les plus doués de sa génération. Si vous ne le connaissez pas, je vous conseille vivement de palier ce manque !

Très conseillé évidemment !

Par FredGri, le 10 janvier 2017

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