SORCIERES
Bianca
Dans la république de Venise, les grandes familles gouvernent dans l’ombre du Doge. Une de ces familles, riche et puissante, dissimule un secret, ses femmes depuis des générations possèdent des pouvoirs, un don qui leur permet de manipuler les esprits.
Mais comme dans toute hérédité, il arrive que ce don saute une ou plusieurs générations. C’est le cas maintenant car depuis presque un siècle, aucune femme de la famille n’a su faire preuve d’une aptitude significative.
Par olivier, le 29 mars 2010
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Scénariste :
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dessinateur :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Genre s :
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Sortie :
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ISBN :
9782800146485
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Notre avis sur SORCIERES # – Bianca
Cette collection sur les sorcières est née dans l’esprit de Lucien Rollin, dessinateur de Backworld et des Fleury-Nadal, une collection dédiée aux auteures qui, de par leur sensibilité, ont certainement un regard différent sur ce thème.
Pas de magie, de chaudron où bouillonnent des ailes de chauve souris dans de la bave de crapaud, nous sommes dans un récit beaucoup plus subtil. Les pouvoirs ou le don fait aux femmes de cette famille relèvent du pouvoir de l’esprit plutôt que du commerce avec Belzébuth.
Dans cette histoire de famille, complexe, la grand-mère, Carlotta règne en matriarche despotique sur la famille. Prête à tout pour que sa famille garde son pouvoir et sa puissance, elle n’hésite pas à manipuler, voir à sacrifier sa propre fille pour assoir l’influence de sa famille.
Le scénario d’Alexine réserve bien des surprises, dans un récit fantastique où les rivalités familiales se trouvent exacerbées par les manipulations de la grand-mère. Une prophétie faussée à la base, une rivalité entre sœurs, un machiavélisme qui perturbe et joue avec les sentiments des uns et des autres.
Mais, sait-on vraiment qui manipule qui, car derrière la figure angélique de Carmine, la petite sœur de Bianca se dissimule peut-être plus que la simple innocence de l’enfance.
You, par son dessin mesuré choisi de mettre en avant les sentiments des différents protagonistes, ne laissant pas le regard du lecteur se distraire par une trop grande profusion de détails.
Un dessin qui rappelle les contes de fée, pour une histoire où le machiavélisme sordide d’une femme implosera devant une jeune fille rebelle et une enfant trop mure.
Ajoutez à cela des couleurs qui rythment les changements de temps de lieu et d’ambiance et vous aurez un album agréable qui a le mérite de sortir des sentiers battus de la représentation populaire ou télévisuelle des sorcières.
Par Olivier, le 29 mars 2010