Sou Bou Tei
Volume 1

Un mystérieux manoir, réputé hanté, inquiète jusqu’au plus haut sommet de l’Etat. Il s’agit du Sou Bou Tei.

Le nouveau Premier Ministre et son ministre de la défense y ont pénétré lorsqu’ils étaient plus jeunes et ils en ont été profondément marqués… au point de vouloir le détruire. 

Pour l’heure, le voisinage du Sou Bou Tei ne se doute pas de ce qui se prépare. Tsutomu Takoha, un dessinateur qui rêve de publier un livre pour enfants, habite juste à côté. Ce jour là, il fait la connaissance d’un gentil garçon – Rokurô – qui s’installe dans l’annexe du Sou Bou Tei avec son père. Mais, la nuit suivante, c’est le drame. La maison brûle. Tsutomu voit passer Rokurô sur une civière. L’enfant est choqué et ses yeux versent des larmes de sang ! Il répète toujours la même phrase : « Papa s’est fait manger par la maison ». 

Le Premier Ministre n’hésite plus, cette fois, et envoie un avion de chasse détruire le manoir avec des bombes. Une décision qui scandalise les conseillers du chef de l’Etat et qui ne va avoir aucun effet. Contre toute attente, le Sou Bou Tei reste intacte… 

Au même moment, un vieil appareil de ligne, qui n’est plus censé voler depuis plus de 40 ans, apparait sur les écrans radars de l’aéroport et se pose en catastrophe. A son bord, un seul passager, un jeune homme étrange… ainsi qu’une créature semblant tout droit sortie des enfers. Mais que se passe-t-il donc dans la capitale japonaise ??

Par legoffe, le 26 mai 2024

Publicité

Notre avis sur Sou Bou Tei #1 – Volume 1

Voilà un récit fantastique qui ne manque ni d’originalité, ni de punch et qui rappelle, par certains côtés, les histoires du maître Tezuka, mêlant drame et légèreté avec un naturel étonnant. 

Il fallait bien un mangaka expérimenté comme Kazuhiro Fujita pour se lancer dans une telle aventure. Pas évident, en effet, de faire d’un manoir hanté l’ennemi public numéro 1 du Japon. Et pourtant, ça fonctionne ! Et la BD est d’autant plus intrigante que nous allons de surprises en surprises. Le Sou Bou Tei, on va le découvrir, est peut-être bien l’arbre qui cache la forêt de l’horreur. 

Et si des scènes sont, effectivement, horrifiques, elles ne sont pas si nombreuses que cela. L’auteur veille à bien rythmer son scénario, entre peur, action et suspense, et à l’enrichir de nombreux personnages intéressants, voire attachants, qui vont tous avoir un rôle à jouer face à la menace qui pèse sur la population. 

De plus, comme je le précisais en introduction, Fujita semble ne jamais vouloir se prendre au sérieux. Il est capable de glisser de l’humour, dans les faits comme dans la forme, ce qui permet de dédramatiser le récit et lui apporter un style qui n’est pas sans rappeler les histoires d’Osamu Tezuka.

Un sentiment que l’on a également en regardant les dessins, qui peuvent être ultra précis et, parfois, totalement caricaturaux, avec des lignes un brin rétros. 

L’expérience est détonnante et mérite votre attention. Je ne suis pas, personnellement, un grand fan des BD fantastiques tendant vers l’horreur. Mais, cette fois, je me suis laissé totalement happer par le livre !

Par Legoffe, le 26 mai 2024

Publicité