SOUL KEEPER
Volume 1

Panini réédite la série Soul Keeper, toujours en format de poche. La nouvelle édition n’a pas de contenu spécifique la différenciant de la précédente, mais revoir ce titre en librairie est déjà une excellente info en soi car il s’agit d’un manga réputé. Et puis c’est l’occasion de surfer sur le succès d’une autre série de Takahashi, Neun.

Je n’avais pas eu, pour ma part, l’occasion de le lire jusqu’à présent. Je dois dire que le graphisme, un peu ténébreux, ne m’attirait pas plus que cela. Mais j’ai vite été happé par le récit. Riyon a quelque chose de solaire et la découverte du contexte, de cet Au-Delà, se fait presque naturellement.

Quant à l’arrivée dans le monde des humains, elle est aussi racontée efficacement. Nous nous retrouvons dans les coulisses de la politique japonaise, et c’est assez rude. On découvre un Premier Ministre à deux doigts d’être limogé, sous le coup d’une motion de censure, détesté par ses pairs comme par le public.

Nous ne pouvons pas encore voir comment Riyon peut faire basculer politiquement l’existence de cet homme, mais nous apprécions déjà son rôle sur la santé du ministre. De ce point de vue, Tsutomu Takahashi donne une forme imagée très intéressante du Mal qui vient envahir l’existence.

J’ai aussi mieux apprécié les dessins une fois que je me suis immergé dans le manga. Les planches sont sombres, c’est vrai, mais l’auteur fait preuve d’une grande maîtrise, avec des dessins précis et assez fin. On regrettera juste certains décors trop pauvres. On sent que Takahashi a surtout voulu donner la part belle aux personnages, les mettant en valeur à travers des cadrages variés.

L’histoire démarre donc fort et, au terme du premier épisode, on a une seule envie : lire la suite !

Par Legoffe, le 24 mai 2022