Souriez

Raina, alors encore toute jeune, perd ses deux dents de devant à la suite d’une mauvais chute. Raina subit alors une première opération dentaire, puis deux, puis trois et s’ensuit alors de multiples complications pendant de longues années. Comment une ado peut-elle donc bien faire pour vivre une vie normale (d’ado) avec de pareils ennuis esthétiques ?

Par Placido, le 29 mai 2011

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Notre avis sur Souriez

Des récits autobiographiques, de nos jours, on en a lu de toutes sortes et de tout genres, alors quand on voit débarquer ce récit principalement axé sur les différentes opérations dentaires de la personne, on peut légitimement se poser quelques questions. Mais en attaquant ce petit livre d’un peu plus de 200 pages, toutes nos craintes les plus profondes se dissipent rapidement et on se rend vite compte que Raina Telgemeier a du talent pour raconter. En fait, ses déboires dentaires ne sont qu’un prétexte pour parler de son adolescence et ses années collèges.

D’ailleurs, l’auteure exploite très bien le filon. Cela lui permet entre autres, d’apporter beaucoup d’humour et d’auto-dérision. On imagine facilement l’auteure se marrer, bien des années après, en repensant à certaines de ses photos d’enfance. Et je pense qu’à peu près tous ceux (comme moi) qui ont eu à porter un appareil ont une pensée profonde pour l’auteure du genre « Ah la vache, déjà que moi j’ai trouvé ça dur, mais alors elle ! ». Et nous savons aussi de fait ce qu’elle essaie de retranscrire : les dommages collatéraux esthétiques et sociaux. Sans non plus en faire des caisses, elle démontre subtilement toutes les complications supplémentaires (aux complications standards qui surviennent à l’adolescence) qu’engendre le port d’un appareil : les amis/frères/sœurs se moquent de vous et ce n’est même pas la peine, durant cette période, d’espérer sortir avec qui que ce soit.

Le ton est donc léger mais pas niais. Aucun pathos non plus, c’est raconter de façon assez intelligente et fluide et les multiples scènes de dentiste n’alourdissent pas le récit.
Tout ça servi par un dessin assez neutre, proche du dessin animé, sans grand plus mais sans grand moins non plus.

Souriez s’adresse donc aux jeunes, qui s’identifieront très bien à la situation, les plus vieux, eux, repenseront à ces moments avec un petit sourire aux coins des lèvres. Une lecture sympa !

Par Placido, le 29 mai 2011

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