SOURIRE ETERNEL (LE)
Le sourire éternel

Dans un format souple et sous une couverture étincelante, les éditions Dargaud nous proposent trois récits dont le fil conducteur pourrait être la recherche du bonheur ou le pouvoir du rêve.
Les trois personnages, héros de ces contes, sont malheureux, blessés par la vie ou éternels insatisfaits. Ils se rêvent une autre vie, pas le paradis mais un ailleurs où ils existent enfin.

Par olivier, le 20 septembre 2010

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Notre avis sur SOURIRE ETERNEL (LE) # – Le sourire éternel

Duncan est un jeune chevalier, assuré de l’amour de la fille du roi. Mais, alors que le mariage semble presque décidé, le père de la belle est assassiné par le Roi Crapaud et la jeune et belle princesse décide d’épouser seulement celui qui vengera la mort de son père.
Janet mène une vie terne d’employée de bureau, jusqu’au jour où elle est contactée sur Internet par un jeune prince Nigérian qui lui demande de l’aide pour sauver la fortune de sa famille. Il n’a besoin, pour se faire, que des coordonnées bancaires de Janet.
Papy Grippe-sou, un batracien, vraisemblablement cousin éloigné d’Onc’ Picsou, n’a qu’une obsession, remplir sa piscine de pièces d’or afin d’y plonger sans risquer de toucher le fond.

Rêver, fuir la triste réalité, s’inventer un monde où se réfugier. Tel est le fil rouge de ces trois récits.
Certains, comme Duncan, le font pour se protéger, pour oublier une vie humiliante et sordide entre une mère alcoolique et des beaux-pères trop nombreux et trop violents. D’autres comme Janet acceptent la duperie et le mensonge pour un petit coin de paradis, un instant de bonheur volé à la réalité qui prend enfin du relief et de la couleur.
Jouer un peu à être ce que l’on n’est pas pour mieux supporter ce que l’on vit.
Gene Luen Yang et Derek Kirk Kim jouent avec les genres, alternant avec bonheur cartoon ou fantasy,
La sensibilité des deux auteurs saura toucher un public large, les plus jeunes sensibles à la thématique et au graphisme, les moins jeunes apprécieront l’écriture et l’humour sous-jacent : à moins que ce ne soit le contraire ou le tout pour les deux générations.
Avec en couverture un sourire qui me rappelle celui du Le Chat du Cheshire, ce recueil d’histoires, publié en 2009 aux Etats-Unis parlera aux geeks, les no-life ont peut-être des excuses.

Par Olivier, le 20 septembre 2010

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