Sous le ciel d'Atacama

Au Chili, dans le désert le plus sec du Monde, sur le plateau de Chajnantor, une petite communauté scientifique prépare un projet titanesque. Elle installe un vaste réseau d’antennes pour constituer l’interféromètre le plus puissant jamais conçu. Son but ? Collecter les signaux envoyés par le ciel et ainsi constituer un outil géant pour observer les astres et disposer d’une finesse de détails dix fois plus élevée qu’avec Hubble.

Olivier Balez et Pierre Christin sont allés à la rencontre de ces scientifiques et de ces ingénieurs travaillant à 5 000 mètres d’altitude. Ils en ont rapporté des éléments très techniques, mais aussi des rencontres dans la petite ville typique de San Pedro de Atacama.

Par legoffe, le 16 mai 2010

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Notre avis sur Sous le ciel d’Atacama

Ce livre n’est pas un classique album de bande dessinée. Il se décompose en deux parties. La première est un récit graphique racontant le site d’Atacama sous forme de BD, scénarisé par Christin et dessiné par Balez. La seconde partie est une succession de reportages ressemblant à un carnet de voyage. Les auteurs y parlent autant de sites d’astronomie du Chili que de la magie de ces régions d’Amérique du Sud.

La bande dessinée est d’abord parue dans le numéro d’octobre 2009 de la belle revue XXI. Outre le plaisir d’y voir les belles planches de Balez, faites de crayonnés aux traits épais et inspirés, les lecteurs retrouvaient aussi le papa de Valerian. Cela constituait déjà un événement en soi.

Casterman a décidé de mettre en valeur ce travail en publiant cet album qui, outre la BD, est complété par des reportages “bonus”, morceaux de voyages choisis par les auteurs.

Vous l’avez compris, cet album n’est pas un récit de science-fiction, mais un véritable reportage sur le projet astronomique ALMA (Atacama Large Millimeter Submillimeter Array). Un documentaire original, d’autant que les auteurs ont su traiter certaines informations sous une forme imagée bien pensée, parfois même avec humour (on pense notamment à l’image du conquistador Francisco de Aguirre qui enfourche un… VTT !).

Outre des explications sur la nature du projet, le lecteur découvrira quelques portraits (succincts tout de même) comme celui de Cristina, qui mène une étude d’ethno-astronomie, ou encore d’Emma, qui fait des recherches sur l’interaction des insectes et des plantes en altitude. Un clin d’oeil aux atouts touristiques est également présent dans la bande dessinée.

Les reportages et le “making-off” complètent bien ces propos. Ils nous emmènent notamment sur les traces des autres observatoires chiliens, nous rappelant que ce lieu est un site majeur de l’astronomie mondiale, du fait de la pureté de son ciel. Sûr qu’avec un climat aussi sec, difficile d’avoir des nuages pour vous gêner !

Ce livre est donc destiné, avant tout, aux amateurs d’astronomie. Nul doute que l’album leur donnera envie de partir pour des vacances instructives et dépaysantes au Chili. Les fans de Valerian seront également ravis de retrouver un de leurs auteurs fétiches, à travers son travail, ses récits de voyage et… des photos où, pour une fois, lui aussi apparaît dans un album.

Par Legoffe, le 16 mai 2010

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