SOUS LE CIEL DE TOKYO
Tome 1

Le capitaine Shirakawa est un as de l’aviation japonaise. Mais, en cet été 1943, il voit bien que les forces américaines imposent leur suprématie dans les airs grâce, notamment, à des avions plus performants et mieux équipés. Il désespère de l’aveuglément dont font preuve ses supérieurs.

Il est, dès lors, soulagé d’être soudain muté au centre d’essai aérien des armées impériales. Un soulagement coupable vis-à-vis de ses camarades. Mais le fait de pouvoir rentrer chez lui, près de son épouse, tous les jours, est un cadeau inespéré. Il est aussi heureux de pouvoir contribuer à faire progresser la flotte nippone.

Par legoffe, le 28 décembre 2017

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Notre avis sur SOUS LE CIEL DE TOKYO #1 – Tome 1

Les éditions Delcourt nous avaient déjà proposé une belle série manga sur les pilotes japonais de la Seconde Guerre Mondiale. Il s’agissait de « Zéro pour l’éternité ». Elles réitèrent avec un autre auteur connu pour sa passion de l’aéronautique, Seiho Takizawa.

Dans cette série prévue en deux tomes, l’auteur nous fait découvrir le quotidien d’un as devenu pilote d’essai. L’occasion de découvrir le monde de l’aviation nippone, les méthodes et les choix techniques de l’armée en ces temps où il devient de plus en plus difficile de rivaliser avec le matériel américain.

C’est aussi un récit qui s’intéresse à la famille et notamment à ce que vivent des épouses de pilotes. Un parti pris assez rare dans les récits de guerre et amené de manière très réaliste. Les relations dans le couple sont, de plus, très révélatrices de la culture japonaise.

Le manga permet également de briser une image trop souvent véhiculée par les films américains ; celle de soldats japonais se déversant sur l’ennemi telles des machines à tuer, sans âmes. Pour autant, l’auteur ne verse pas dans le patriotisme aveugle. Il cherche à être un simple témoin, qui raconte mais qui ne juge pas.

Le réalisme du manga se retrouve aussi dans le dessin, fin et épuré. Les appareils sont assez réussis et les personnages bien travaillés.

On pourra simplement reprocher à l’auteur d’avoir oublié de glisser un petit souffle épique à son récit. Cela aurait rendu le livre encore plus passionnant.

Une chose est sûre, les amateurs d’aviation vont apprécier cette aventure qui les plonge dans la vie finalement méconnue des pilotes de l’Empire du Soleil Levant.

Par Legoffe, le 28 décembre 2017

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