SOUVENIRS DE TOUSSAINT
La toile écarlate

Il en a bien évidemment profité pour travailler à son projet sur les belles de meures de France, mais si Toussaint est arrivé dans les Flandres, dans le nord de la France, c’est parce que ses services de photographe ont été commandés par le patron d’une prestigieuse filature soucieux de donner une image moderne de son entreprise.

Quelle ne fut donc pas la stupéfaction de Toussaint lorsque le lendemain de son arrivée, après avoir eu la veille au soir une courte entrevue avec l’un des ouvriers de la filature Dhélin, ce dernier fut retrouvé mort sous d’énormes bobines de fil !

Toussaint était-il pour quelque chose dans ce drame ? En menant son enquête, il obtint une réponse dont les origines étaient à chercher dans un passé commun au malheureux décédé et à son patron…
 

Par sylvestre, le 2 septembre 2010

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Notre avis sur SOUVENIRS DE TOUSSAINT #7 – La toile écarlate

Il a remplacé Didier Convard au scénario de la série Souvenirs de Toussaint à partir de ce septième tome, et avec un nom de famille comme le sien, on n’est pas étonné outre mesure que cette première aventure du chemineau photographe se déroule dans le nord de la France, où le parler ch’timi est de rigueur ! Jean-Yves Decottignies reprend en effet le flambeau (que dis-je, le stylo !) pour continuer de faire exister le héros Toussaint que Joëlle Savey dessine et que Paul met en couleurs.

Le dialecte du Nord (qui sera des années plus tard mis sous les feux de la rampe grâce au film Bienvenue chez les Ch’ti) est en effet beaucoup utilisé dans les dialogues de cette histoire, mais là n’est pas le seul clin d’œil fait à ce territoire. Les corons et les métiers de la filature, par exemple, sont également des ambassadeurs de ce bout de France dans lequel Toussaint va une fois de plus attirer la mort et s’atteler à en découvrir la cause.

J’ai parlé du ch’timi, mais l’allemand est également présent dans quelques bulles. Cette langue est manifestement moins bien maîtrisée que le ch’timi par le scénariste (puisque quelques erreurs sont à relever) mais cette envie d’avoir voulu introduire le parler germain tient surtout du scénario qui, par flashbacks, nous ramène au conflit de 1870 entre la France et la Prusse pour asseoir l’intrigue. Une intrigue peut-être un peu compliquée pour qui lira l’album une toute première fois, mais une intrigue qui s’éclaircira une fois qu’on aura compris où les auteurs ont voulu nous emmener. Car entre flashbacks, usurpations d’identité et autres relations amoureuses fertiles, on a un peu de mal à être sûr d’avoir tout bien compris.

On ne pourra en tout cas pas reprocher à Jean-Yves Decottignies d’avoir manqué d’ambition au niveau de son récit, et avec "La toile écarlate", il a signé un album qui gagnait sa place à la suite de ceux signés auparavant par Didier Convard.
 

Par Sylvestre, le 2 septembre 2010

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