SPA 1906

1906. La princesse Clémentine, de Belgique, demande au commissaire Ansor de l’aider dans une étrange affaire. Il y a peu de temps, elle a confié une broche, en paiement d’une dette de jeu, au directeur du Casino, en souhaitant néanmoins que l’affaire reste confidentielle. Cependant, un maître chanteur a réussi à dérober l’objet et entreprend désormais de faire chanter son altesse. Le policier belge se lance alors dans une périlleuse enquête qui va l’amener à frayer avec des groupes anarchistes, dans les traces d’un mystérieux personnage à plusieurs visages…

Par fredgri, le 10 décembre 2024

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Notre avis sur SPA 1906

Nous retrouvons le commissaire Ansor, après Ostende 1905 paru en 2022, qui doit cette fois enquêter pour le compte de la couronne sur une affaire épineuse de maître chanteur et de meurtres déguisés. On commence à mieux le connaître, le policier belge, sorte de frère jumeau de Poirot, qui part à la chasse aux indices, faisant le tour de la ville de Spa, de ses principaux points de chute, à la poursuite d’un inconnu qui a la capacité de changer de tête comme bon lui semble.

Une nouvelle fois, le scénario est rondement mené, servant de prétexte au passage pour nous faire la visite (ce que le dossier final vient entériner), tout en restant au service d’une intrigue accrocheuse qui rappelle le charme des livres d’Agatha Christie. La référence n’est pas fortuite, étant donné qu’il y a plusieurs clins d’œil en passant à l’univers de la célèbre autrice anglaise. Toutefois, il vaut mieux se concentrer sur l’album lui-même qui a suffisamment de qualité pour briller tout seul.

Les auteurs nous proposent donc un whodunnit assez classique qui se savoure tranquillement. Au travers de cette histoire, nous découvrons l’ambiance du début de siècle de la Belgique sous Léopold II, alors menacée par des groupes d’activistes anarchistes. Le rédactionnel qui conclut l’album insiste sur l’importance de Spa dans la situation géopolitique de l’époque et sur la situation du couple royal ainsi que de leurs filles. C’est évidemment très instructif, d’autant que ça ajoute un contexte historique particulièrement appréciable à l’ensemble.

Graphiquement, Olivier Wozniak et sa très belle ligne claire continuent de nous séduire, avec de très belles planches, très documentées, complètement au service d’un scénario prenant et plein de rebondissements.

Un très bon album, très conseillé.

Par FredGri, le 10 décembre 2024

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