SPACE CONNEXION
Volume 2

Trois récits dans ce second volume :
Alien Traficante : En plein convoi de drogue, des trafiquants rencontre sur leur route d’étranges extra-terrestres qui leur proposent de tester une de leur drogue extrêmement plus puissante que tout ce qu’ils connaissent…
Roadkill : Dans une ferme isolé, maltraité par un père violent, le jeune Zack découvre, après qu’une étrange comète se soit écrasée non loin, un extra terrestre qu’il entreprend de protéger…
Lanceur d’alerte : Un soir, alors qu’il s’apprête à se coucher, un homme entend sa sonnerie d’entrée retentir, il va ouvrir et se retrouve face à son moi du futur qui lui annonce une grave catastrophe…

Par fredgri, le 26 août 2022

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Notre avis sur SPACE CONNEXION #2 – Volume 2

Avec le premier volume, on avait pu apprécier ce retour du format court pour des récits de SF, bien dans l’esprit des anciens épisodes de Twilight Zone, par exemple. Les auteurs assumant complètement, presque un plaisir très communicatif, le recours à un format jusque là réservé à l’humour, bien évidemment, ou aux anthologies.
Il suffit de revenir quelques décennies en arrière pour se rendre compte que le court était le format de référence de toute une bande dessinée qui se renouvelait sans cesse !
Le principe est assez simple, une idée forte, le petit déclic pour que tout dérape lentement dans le fantastique et une fin surprenante.

Dans le premier volume, les auteurs posaient un regard à la fois cynique et cruel sur l’humanité et son indéfectible bêtise. Cette fois, ils s’interrogent sur cette connerie humaine qui rend les gens agressifs qui refusent de voir ce qui peut se cacher derrière un premier contact, derrière une main tendue.

Derrière l’image de l’extra-terrestre se dessine le reflet de nos inquiétudes au fil du temps. Et si cela se nuance petit à petit, il persiste le portrait d’une humanité qui a du mal à accepter l’autre, qui doute de ce qui lui est étranger, préférant se réfugier derrière l’éternel agressivité. Et on le voit bien aujourd’hui combien il est facile de manipuler ce sentiment de profonde xénophobie…

Toutefois, les scénarios, quoiqu’assez classiques dans la forme, restent très frais et dynamiques. On sent que El Diablo et Baudry s’éclatent à jouer avec les codes du genre, avec ces personnages grotesques, ces histoires qui nous interpellent sur notre rapport à l’autre, à nous même.
Chaque histoire est surtout la démonstration du talent des auteurs qui maîtrisent avec virtuosité la narration, l’écriture et le graphisme ! La précision du trait, des détails est fascinante, de même que l’expressivité du dessin de Baudry, ses cadrages. Une très belle découverte qui donnerait envie d’en lire davantage

Par FredGri, le 26 août 2022

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