Spectregraph

Au nord de Los Angeles, on peut trouver une étrange demeure, construite par un richissime industriel fasciné par l’occulte et le paranormal. Ils sont nombreux à se demander quels mystères s’y cachent. Pendant des décennies, ils vont tenter d’en savoir plus, voire même de neutraliser l’industriel. Quand finalement, en 2024, ce dernier meurt, ils espèrent découvrir la vérité…

Par fredgri, le 30 mars 2025

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Notre avis sur Spectregraph

Delcourt continue donc de traduire les productions du catalogue DSTLRY après Somna et Gone. Cette fois, nous retrouvons le scénariste James Tynion IV accompagné par Christian Ward pour la partie graphique, un duo qui promet du lourd, surtout qu’il s’attaque à un récit d’horreur, une maison présumée hantée et un propriétaire fasciné par l’après-vie.

Tout commence réellement quand Jeanie, une agente immobilière, vient faire visiter la curieuse demeure d’un richissime industriel qui vient de "mourir", à une jeune femme, commissionnée par un groupe d’individus qui préfère observer de l’extérieur. Très vite, la cliente, Vesper, actionne un mécanisme à l’intérieur de la maison et les deux jeunes femmes se retrouvent étrangement piégées, dans l’incapacité de pouvoir sortir.
Plus on avance dans le récit, plus on découvre la véritable nature des lieux, ainsi que les secrets qui s’y cachent, au gré des dialogues entre Jeanie et Vesper, de ce qu’elles se confient, ou simplement de ce qu’elles trouvent en fouillant, en s’interrogeant pour un chemin qui leur permettra de s’échapper.

Comme on peut s’y attendre, le scénario est plutôt habile dans la forme. Tynion IV gère extrêmement bien les codes du récit d’horreur, avec le suspense, la tension qui monte et les multiples rebondissements, tout en ménageant les informations qu’il distille doucement, tout au long de l’album.
Cependant, on a aussi le sentiment qu’il pourrait davantage approfondir son sujet, qu’il reste volontairement en surface, dans une sorte de réserve afin d’entretenir le mystère sans être trop explicatif, bien que l’idée soit bourrée de potentiel.

Alors oui, on passe un bon moment, l’intrigue est captivante, les planches de Ward font très bien le travail, avec des ambiances parfois bien inquiétantes et parfois tout simplement magnifiques, on reste juste un peu dubitatif à la fin.

Par FredGri, le 30 mars 2025

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