SPIRIT (LE)
Tome 4 (27 avril 1941 / 17 Août 1941)

Le Spirit, alias Denny Colt était bel et bien mort et enterré au cimetière de Wildwood. Enfin.. c’est ce qui était censé être. Mais le destin de Denny ne s’arrête pas là et son esprit renaît sous les traits du Spirit. Il devient Le Justicier masqué combattant le mal, faisant trembler la pègre et craquer les belles nanas.
Recueil de 17 courts récits parus à l’origine en 1941 dans le « Register and Tribune » dans une rubrique qui finira par s’appeler « Section du Spirit ».

Par MARIE, le 1 janvier 2001

Publicité

Notre avis sur SPIRIT (LE) #4 – Tome 4 (27 avril 1941 / 17 Août 1941)

Cette intégrale grand format regroupe 17 récits vieux de 60 ans, sans rides ni lourdeur ! C’est vrai que le Spirit était assez révolutionnaire à l’époque surtout dans sa conception graphique avec des techniques de perspectives, de mouvement et des cadrages s’approchant nettement de la réalisation cinématographique. Beaucoup d’innovation également dans le découpage et la narration est construite pour finir sur une apothéose, ça fonctionne comme jamais. Il montre le temps qui passe, il stylise le son..
Ouvrez grands vos yeux et vos oreilles, avec le Spirit le spectacle commence (bien sûr, il faut un minimum d’imagination quand même ;-). L’expression des personnages est incomparable, les plongées entre les buildings sont hallucinantes de réalisme et le talent, le génie de Will Eisner sont des évidences.
Evidemment, le héros est encore un justicier, tel Zorro sauvant la belle, toujours plus fort que les truands et pourtant il n’est pas doté de super pouvoirs, il n’est pas un Avenger avant l’heure.. ! Le Spirit provoque même des situations burlesques, il rencontre des femmes fatales mais sait résister aux charmes de Meet P. Gell… , il a toujours un œil sur Ellen, il est plus fort et plus rapide que tout le monde – d’ailleurs il est également très grand de taille – et il joue avec le danger comme le fameux roi.. sans peur.
L’œuvre de cet auteur est donc en cours de réédition à l’initiative des Editions Soleil et c’est une excellente chose, d’ailleurs la maquette est sompteuse. Naturellement, c’est assez bien pensant et moralisateur mais qu’est-ce que c’est bien ! Et puis il faut se rappeler également qu’en 1941, le monde grouille au milieu des bombes inquisitrices, dévastatrices et que seul l’imaginaire permet encore de rêver, de rire et d’aimer.. bref d’exister ! . Alors on pardonne au Spirit d’être si propre sur soi et on espère qu’il aide encore à s’échapper de la réalité de l’époque.
Monsieur Eisner, je vous salue !

Par MARIE, le 3 juillet 2004

Publicité