SPIROU HEBDO
28 Decembre 2011

Bon d’accord, ce numéro n’est "Spécial" que de nom, étant donné que l’on y trouve exactement les mêmes choses que d’habitude. Mais qu’importe, car avant tout il faut aussi signaler qu’on est dans une bonne période du magazine qui tourne bien en ce moment. On y trouve ainsi un vent un peu rétro avec cet hommage à Morris, Franquin et le maître Jijé qu’est Gringos Locos, et on y trouve, en parallèle, du sang neuf avec une pointe de modernité pour "La mémoire de l’eau".

Une excellente manière de conclure cette année qui nous a réservé quelques bonnes choses dans les pages de Spirou, comme le magnifique spécial Cirque, le spécial personnages oubliés etc. De quoi avoir envie d’aborder cette nouvelle année en espérant retrouver à nouveaux des numéros aussi bien conçus.

Alors, cette semaine, nous retrouvons avec enthousiasme les 3 Gringos qui se sont posés au Mexique. C’est l’occasion pour les auteurs de parler du processus de création, de voir émerger les idées", de parler des coulisses tout en restant dans de la vraie aventure, très fun et légère. C’est encore une fois passionnant et on ne peut que s’émerveiller devant le graphisme impeccablement rétro d’Olivier Schwartz qui nous renvoie à toute cette école ligne claire version Marcinelle, avec des traits gras sublimes, et un sens de l’expression incroyable. Jusque là, cette histoire frôle le sans faute car vraiment tout y est, de l’humour, de l’aventure et des tonnes de situations rocambolesques. Dès la sortie de l’album, sautez dessus sans vous poser de question !

Toutefois, mon coup de cœur de la semaine reste une nouvelle fois "La mémoire de l’eau". L’histoire se lance tranquillement et comme Caroline et Marion nous découvrons ce paysage incroyable encore nimbé de souvenirs et de ce parfum maritime…
Dans ce deuxième "épisode" la jeune Marion découvre une grotte, y entre et se rend compte que les lieux sont peut-être un peu plus mystérieux qu’elle ne le pensait en premier lieu… Mais cette série ne tient pas juste sur l’habile scénario de Mathieu Reynès, il y aussi le graphisme très subtile de Valérie Vernay qui accentue la finesse et la délicatesse de l’ensemble. Ce que j’apprécie particulièrement dans cette histoire c’est cette façon de ne pas jouer sur les poncifs, sur l’emphase non plus, de rester à la fois simple mais touchant aussi.

Je vous le disais, un bon numéros que j’ai lu avec régal !

Par FredGri, le 26 décembre 2011