SPYNEST
Birdwatchers

En 1952, quelque part sur la côte ouest de la Jamaïque, Ian Fleming se prépare à écrire son premier roman. En panne d’inspiration, il voit son attention détournée par un oiseau qui le pousse à consulter un livre d’ornithologie réalisé par un certain James Bond et dédicacée par une certaine Terryiona. Cette sympathique inscription ne tarde pas à plonger le romancier débutant dans des souvenirs vieux de 13 ans, au temps guerrier où ce dernier, lieutenant de vaisseau, travaillait pour les services secrets britanniques. C’est lors d’une mission d’infiltration chez l’oppresseur que Ian Fleming, en mauvaise posture, rencontre par chance la plantureuse et habile Terryiona Crow, agent américain d’origine indienne. Grâce à celle-ci, il va vivre des moments intenses qui vont l’amener à fureter du côté des inventions révolutionnaires allemandes et qui vont indubitablement lui servir de terreau pour ses futures aventures romancées.

 

Par phibes, le 1 mai 2011

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Notre avis sur SPYNEST #1 – Birdwatchers

Nouvelle série chez Soleil, Spynest vient faire la part belle à l’écrivain Ian Fleming et à son univers moult fois porté au cinéma, dédié aux agents secrets et plus particulièrement à son espion britannique préféré, James Bond. Toutefois et c’est là l’originalité de la série, cette dernière ne se veut pas adapter une aventure de ce fameux agent mais plutôt donner les pistes, d’une manière très libérée et légère, de ce qui a pu stimuler le romancier à se lancer dans cette équipée littéraire légendaire et à préparer ses arrière-plans scénaristiques.

Aussi, certainement abreuvé de la biographie de Ian Fleming, surtout dans sa période où ce dernier se trouve embringué dans un service de contre-espionnage militaire, Jean-Luc Sala fait subtilement un bond en arrière dans le temps pour nous ramener à l’époque fatidique de la seconde guerre. Et commence l’aventure portée par la belle et dynamique héroïne Terry qui va, de par sa mission à haut risque, aller à la rencontre de notre futur écrivain.

On constatera rapidement que Jean-Luc Sala sait parler de chose grave (la guerre) tout en usant d’une dérision on ne peut plus convaincante. Détenteur d’une verve humoristique déjà appréciée dans Questor, ce dernier s’amuse à distordre adroitement la réalité historique en amplifiant la supériorité technologique allemande et en caricaturant quelque peu ses protagonistes (surtout allemands), et à titiller un tant soit peu le genre fantastique. Le résultat est des plus agréables, sans réelle prétention sinon distraire, use de dialogues délectables, fait beaucoup de clins d’œil aux fameux gadgets des agents secrets que Ian Fleming, dans sa vie de romancier, utilisera et donne un avantage certain à l’action, une action sans réelle violence. On retrouve également beaucoup de sensualité distillée par les personnages féminins (en particulier par Terry), indissociables de l’univers "flemingien".

Christophe Alliel nous gratifie d’un dessin rond, plein de charme qui sied à merveille aux péripéties des deux agents secrets. Fort de son intervention dans la saga Kookaburra Universe (T12), ce dernier démontre une réelle maîtrise du mouvement et des proportions, dans un rendu qui se veut à la fois réaliste et caricatural. Le travail sur les personnages est des plus réussis, surtout sur Terry qui vaut par sa plastique parfaite et à ses postures alanguies.

Un premier opus plein d’esprit qui se veut faire un gros clin d’œil à l’univers de James Bond et donner, d’une manière distrayante et enthousiaste, des pistes sur l’inspiration littéraire du célèbre romancier Ian Fleming.

 

Par Phibes, le 26 mai 2011

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