SPYWARE OTAKU
Tome 1
Le livre intitulé Otaku, écrit par l’auteur Cham, est fraîchement sorti en librairies. Voilà qui n’est pas du goût de l’éditeur dudit Cham, pour la simple et bonne raison que c’est chez un autre éditeur que l’ouvrage est paru ! L’écrivain est donc tout de suite contacté, mais sa réponse est irritante à entendre tant elle paraît absurde : Cham soutient en effet qu’il n’est pas l’auteur du fameux livre, que quelqu’un a vraisemblablement usurpé son nom. Dans son entourage, on a bien du mal à croire à ça… Mais Cham lui-même, et il est sincère, ne s’explique pas non plus le phénomène ! A-t-il écrit sous hypnose ou sous l’emprise de quoi que ce soit ? Quelqu’un est-il en train de lui jouer un tour ? L’énigme s’annonce très complexe ; autant que l’intérieur et le fonctionnement d’un cerveau ou d’un ordinateur. Or justement, la réponse semble se trouver au plus profond de ceux de Cham…
Par sylvestre, le 2 septembre 2013
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Scénariste :
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dessinateur :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Genre s :
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Sortie :
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ISBN :
9782930623139
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Notre avis sur SPYWARE OTAKU #1 – Tome 1
Spyware Otaku propose, dans un univers qui nous est contemporain, une intrigue dont les ressorts nous échappent encore au stade de ce premier tome ; chose logique dans une telle série où il est bien normal que les auteurs s’amusent d’abord à ouvrir plusieurs pistes de réflexion plutôt que de nous donner trop vite de solides indices menant vers l’issue de l’intrigue. Le passé personnel du héros Cham, au Cambodge, est l’une de ces pistes : et force est de constater qu’il est difficile d’en savoir plus avec ce qui nous est donné à voir jusque-là… Les mystères de l’informatique sont un autre levier que les auteurs utilisent pour qu’on se sente submergé et qu’on se résigne, spectateurs, à laisser les protagonistes de papier mener l’enquête… Le doute qui s’empare du lecteur, enfin, en est un troisième, car à lire ce premier volet de la série, on s’aperçoit qu’on ne sait pas toujours si l’on voit vraiment les choses dans la réalité ou si elles nous sont plutôt livrées avec l’éclairage du côté "folie" de Cham…
C’est Jean-Claude Bauer qui met en images un scénario de Didier Quella-Guyot. Son dessin est plus réaliste que dans d’autres travaux qu’il a pu réaliser jusqu’ici, ce qui a son importance dans la crédibilité qu’on pourra apporter au récit. Et il s’en sort assez bien, Jean-Claude Bauer, même si l’on sent qu’il n’est pas encore complètement à l’aise, alignant de belles vignettes avec d’autres malheureusement moins bien conçues. A noter le grand nombre d’insertions d’éléments étrangers dans ses dessins, aussi.
Le scénario de ce début d’histoire est d’autant plus intéressant qu’à tous les insondables mystères ci-dessus listés sont associés des éléments comme les e-mails qui font partie intégrante de notre vie de tous les jours et comme l’univers du livre qui, en tant que lecteurs de BD, ne peut pas nous laisser complètement indifférents… C’est un bon point pour Spyware Otaku puisque ces éléments nous font – comment dirais-je ? – garder les pieds sur terre quand l’intrigue pourrait être complètement fantastique et partir carrément dans un délire devant lequel on baisserait les bras. Après… qui sait ?! Peut-être que le deuxième tome nous réserve une conclusion qu’on n’aurait pas pu imaginer tant elle est farfelue. Mais on n’y croit pas trop : les séquences fleurent bon la série télé américaine ; avec le psy, la compagne concernée ou encore le copain pro en informatique… Et ça prouve quelque part que cette BD est en phase avec ce que les gens veulent voir ou lire actuellement, le contexte de ce premier tome tendant à rassurer sur le fait qu’on devrait rester dans de "l’assez crédible" même si le fantastique pourra y avoir sa part plutôt que partir vers du complètement trop étrange. A confirmer.
La donne de départ est certes un peu difficile à croire : comme les proches de Cham, on se dit que l’écrivain nous cache quelque chose. Mais en qualité de lecteurs de BD, on est aussi les témoins de sa bonne foi, ce qui nous place comme tous les protagonistes : devant une intrigue de taille. Quelques éléments arrivent à partir de la seconde moitié qui désignent quelques pistes à suivre, mais il reste clair que le dénouement est à venir ; un dénouement dont on attend qu’il nous surprenne ! Les dragons des couvertures des BD (celle de ce tome 1 a un petit air du Lotus Bleu, n’est-ce pas ?!) et les flashes qu’a Cham, relatifs au Cambodge, nous suggèrent que de son passé est à extirper une partie de la solution. Mais tout reste savamment flou, on ne voit pas encore clairement quels liens existent entre informatique et passé, par exemple… C’est ce qui fait la qualité de l’intrigue et c’est ce qui fait qu’on aura plaisir à découvrir le T2.
C’est d’ailleurs la meilleure des choses pour des auteurs que de voir leurs lecteurs avides de connaître la suite ! Et peut-être plus encore dans un cas comme celui de Spyware Otaku puisque, éditée chez Sandawe, c’est une BD dont la publication a été rendue possible par les participations financières d’édinautes ayant, avant les autres lecteurs, cru en cette bande dessinée. (Pour toute information, allez visiter le site de l’éditeur !) Bonne chance pour la suite, donc, messieurs les artistes. Suite qu’on espère soutenue encore plus que ce tome 1 puisque le public a désormais du concret sur quoi se baser pour juger.
Par Sylvestre, le 2 septembre 2013
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